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Alors que des discussions entre les deux pays rivaux du Caucase doivent débuter lundi aux États-Unis, l’Arménie et l’Azerbaïdjan se sont accusés lundi mutuellement de nouveaux incidents à la frontière. En septembre, des combats avaient fait 286 morts dans les deux camps. Ce conflit est lié à des disputes territoriales, notamment autour de la région du Haut-Karabakh.
Ce sont de nouveaux incidents qui laissent augurer de pourparlers difficiles : l’Arménie et l’Azerbaïdjan se sont mutuellement accusés lundi 7 novembre de nouveaux bombardements frontaliers, avant des discussions à Washington visant à mettre fin à un conflit qui a fait des centaines de morts ces derniers mois.
Les ministres des Affaires étrangères de ces deux pays rivaux du Caucase doivent en effet se rendre aux États-Unis pour des pourparlers lundi sous l’égide du secrétaire d’État américain, Antony Blinken.
Il y a une semaine à peine, le Premier ministre arménien Nikol Pachinian et le président azerbaïdjanais Ilham Aliev s’étaient engagés à « ne pas recourir à la force », lors d’un sommet en Russie avec le président russe Vladimir Poutine.
Mais, dans la nuit de dimanche à lundi, « des unités des forces armées azerbaïdjanaises ont ouvert le feu (…) sur des positions arméniennes situées dans le secteur oriental de la frontière », a déclaré le ministère arménien de la Défense dans un communiqué, ajoutant qu’il n’y avait « aucune victime ».
De son côté, le ministère azerbaïdjanais de la Défense a accusé les forces arméniennes d’avoir tiré « avec des armes légères de différents calibres » sur les positions de Bakou, sans faire état non plus de pertes.
Initiatives concurrentes pour mettre fin aux combats
Des affrontements ont régulièrement lieu à la frontière entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan. En septembre, des combats entre les deux pays ont ainsi fait 286 morts dans les deux camps et réveillé la crainte d’une guerre de grande ampleur, comme celle qui a fait plus de 6 500 tués en 2020.
Ce conflit est lié à des disputes territoriales, notamment autour du Haut-Karabakh, une région montagneuse peuplée majoritairement d’Arméniens qui a fait sécession de l’Azerbaïdjan au début des années 1990 avec l’aide d’Erevan. Une première guerre avait alors fait plus de 30 000 morts.
Depuis la guerre de 2020, stoppée par un cessez-le-feu parrainé par Moscou, l’Arménie et l’Azerbaïdjan mènent de difficiles pourparlers de paix, avec plusieurs initiatives parallèles.
L’Union européenne a réuni à plusieurs reprises Nikol Pachinian et Ilham Aliev à Bruxelles et les États-Unis avaient déjà convié en septembre les ministres arménien et azerbaïdjanais des Affaires étrangères pour des discussions.
La Russie, qui considère le Caucase comme son pré carré, voit d’un mauvais œil ces efforts, soupçonnant les Occidentaux de vouloir la concurrencer alors qu’elle est occupée avec son invasion de l’Ukraine.
Avec AFP