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La présidente de la Chambre des représentants des États-Unis, Nancy Pelosi, a entamé samedi une visite de trois jours en Arménie, alors que les combats avec l’Azerbaïdjan ont fait plus de 200 morts cette semaine.
C’est un « symbole puissant » pour Erevan. La présidente de la Chambre des représentants américaine, Nancy Pelosi, est arrivée samedi 17 septembre en Arménie, une visite annoncée la veille alors que ce pays vient d’être confronté à de violents affrontements à sa frontière avec l’Azerbaïdjan.
Nancy Pelosi, qui est le plus haut responsable américain à se rendre à Erevan depuis l’indépendance de ce petit pays du Caucase en 1991, a qualifié sa visite de « symbole puissant de l’engagement ferme des États-Unis envers une Arménie pacifique, prospère et démocratique, et une région du Caucase stable et sûre », dans un communiqué.
Cette visite de trois jours « va jouer un grand rôle pour garantir notre sécurité », a de son côté déclaré le président du Parlement arménien, Alen Simonyan, aux journalistes avant son arrivée.
Processus de paix fragile
La visite de la responsable américaine intervient alors que la région, stratégique notamment pour l’acheminement des hydrocarbures de la mer Caspienne, est en proie à des frictions entre l’influence de la Turquie, soutien de l’Azerbaïdjan, et celle de la Russie, garante théoriquement de la sécurité de l’Arménie où elle dispose d’une base militaire, mais qui est très occupée en Ukraine.
Les Occidentaux sont présents dans le processus de paix dans le cadre du groupe de Minsk de l’OSCE.
Plus de 200 personnes sont mortes dans de récents combats entre les troupes arméniennes et azerbaïdjanaises, les deux parties s’en accusant mutuellement. Ces affrontements ont éclaté mardi et se sont terminés par une médiation internationale dans la nuit de jeudi.
Il s’agit d’une escalade inédite depuis 2020 menaçant de torpiller un processus de paix fragile entre les deux pays rivaux du Caucase, qui ont mené deux guerres – en 2020 et dans les années 1990 – pour la région contestée du Haut-Karabakh, enclave peuplée d’Arméniens en Azerbaïdjan.
Nancy Pelosi avait été au centre des tensions géopolitiques entre la Chine et les États-Unis en août, lorsqu’elle s’est rendue à Taïwan au mépris des avertissements de Pékin qui revendique l’île.
Avec AFP