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L’Azerbaïdjan annule des pourparlers avec l’Arménie en raison de la présence d’Emmanuel Macron

L'Azerbaïdjan annule des pourparlers avec l'Arménie en raison de la présence d'Emmanuel Macron



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Le président azerbaïdjanais, Ilham Aliev, a annoncé vendredi l’annulation d’une rencontre avec le Premier ministre arménien, Nikol Pachinian, prévue le 7 décembre à Bruxelles. En cause : l’Arménie s’obstinait à vouloir que le président français Emmanuel Macron soit présent. 

Cette fois, les négociations n’auront pas lieu. L’Azerbaïdjan a annoncé vendredi 25 novembre avoir annulé des pourparlers de paix prévus à Bruxelles avec l’Arménie parce qu’Erevan insistait pour que le président français, Emmanuel Macron, y assiste.

Les relations entre ces deux pays voisins du Caucase sont empoisonnées depuis plus de trente ans par des disputes territoriales ayant mené à deux guerres, aux lourds bilans de dizaines de milliers de morts, dans lesquelles Bakou accuse Paris de manquer de neutralité en soutenant Erevan.

>> À voir sur France 24 : « Reportage : en Arménie, le spectre d’une invasion azérie pèse jusqu’à Erevan »

Des pourparlers de paix ont lieu depuis plusieurs mois entre le président azerbaïdjanais, Ilham Aliev, et le Premier ministre arménien, Nikol Pachinian, dont la prochaine rencontre était prévue le 7 décembre à Bruxelles.

Nikol Pachinian « a accepté cette réunion à condition que le président français Macron soit présent », a déclaré vendredi Ilham Aliev lors d’une conférence internationale à Bakou. « Cela veut dire que la rencontre n’aura pas lieu », a-t-il ajouté.

Disputes territoriales

Moscou, qui considère le Caucase comme son pré carré, voit d’un mauvais œil la médiation européenne, soupçonnant les Occidentaux de vouloir la concurrencer alors qu’elle est accaparée par son invasion de l’Ukraine.

Interrogé vendredi par la presse sur l’annulation de la rencontre à Bruxelles par Ilham Aliev, le Kremlin a indiqué que la Russie était prête à accueillir les pourparlers entre Bakou et Erevan.

>> À voir aussi sur France 24 : « Arménie-Azerbaïdjan : des Arméniens s’engagent dans des groupes paramilitaires »

Des affrontements ont régulièrement lieu à la frontière entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan. En septembre, des combats entre les deux pays ont ainsi fait 286 morts dans les deux camps et réveillé la crainte d’une guerre de grande ampleur, comme celle qui a fait plus de 6 500 tués en 2020.

Ce conflit est lié à des disputes territoriales, notamment autour du Haut Karabakh, une région montagneuse peuplée majoritairement d’Arméniens qui a fait sécession de l’Azerbaïdjan au début des années 1990 avec l’aide d’Erevan. Une première guerre y avait alors fait plus de 30 000 morts.

Depuis la guerre de 2020, stoppée par un cessez-le-feu parrainé par Moscou, l’Arménie et l’Azerbaïdjan mènent de difficiles négociations de paix, avec plusieurs initiatives parallèles.

Ces derniers mois, l’Union européenne a réuni à plusieurs reprises Nikol Pachinian et Ilham Aliev.

Avec AFP

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