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Mon père, c’est mon héros

Mon père, c’est mon héros


Le gérant des Capitales de Québec de la Ligue Frontier, le québécois Patrick Scalabrini, n’a jamais craint de relever des défis. Son ambition quand il était jeune, c’était de pouvoir jouer au baseball pour une université américaine. Il a surmonté plusieurs obstacles afin d’y arriver, mais finalement les sacrifices en valaient la peine. 

Il a joué dans l’organisation des Cubs de Chicago, puis pour les Orioles de Baltimore, et, au baseball indépendant, avec les Capitales de Québec entre autres. 

Le départ et le non-retour des Expos ont fait mal à ce passionné de baseball. Les hommes d’affaires tenaient mordicus à ce qu’un Québécois soit nommé au sein du groupe d’entraîneurs de l’équipe. L’homme tout désigné était sans aucun doute dans mon esprit à deux heures de Montréal, Pat Scalabrini, le gérant des Capitales de Québec.

Pat, tu es natif de l’Estrie.

J’ai passé ma jeunesse à Waterville dans la MRC de Coaticook en Estrie, avec mon père, Claude, ma mère, Rachel Blouin, qui est décédée dans un accident de voiture, et mes frères, Éric et Dany. 

Permets-moi de changer la séquence de questions entourant ta vie. 

Aucun problème.

Tu avais huit ans, lorsque ta mère est décédée dans un accident de voiture.

Elle se dirigeait à son travail lorsqu’elle est décédée dans un accident de voiture qui a chambardé notre vie familiale. Je n’ai pas beaucoup de souvenirs avec ma mère, sauf un en particulier.

Veux-tu partager ce souvenir de ta mère avec nous ?

Maman jouait au softball à Waterville. La fierté d’un jeune gamin de voir sa mère à l’œuvre sans oublier les moments mémorables où je pouvais lancer la balle avec elle. C’est maman qui m’a inculqué ma passion pour le baseball.

Ton père est ton héros. 

Papa a élevé trois garçons tout seul en s’assurant qu’on ne manquait de rien. Papa travaillait très fort. Il conduisait son camion 10 roues avec le seul but de nous donner une bonne qualité de vie. Un homme seul qui élève trois garçons assez grouillants, c’est sans aucun doute mon héros. 

Ton père c’était le rocher de la famille.

Papa, ceinture noire en judo, m’a inscrit dans des cours du sport qui le fascinait. Le judo – tout comme papa l’a fait – m’a enseigné à gérer la pression et mes émotions. 

Un trio de frères qui était parfois explosif.

Je dirais plutôt le duo de mon frère Dany et moi. Notre frère, Éric, était l’intellectuel de la famille. Aujourd’hui, il est psychologue à Rivière-du-Loup. 

Des batailles mémorables avec ton frère Dany

Dany et moi nous nous affrontions au tennis, au baseball, au hockey et au volleyball avec comme seul but de gagner. Nous étions intenses, alors souvent, nous en venions aux coups.

Tu voulais suivre les traces de ton frère. 

J’ai suivi les traces de mon frère à Seminole State Collège en Oklahoma, ensuite avec les Capitales de Québec. Il a terminé sa carrière de baseball à Rouen en France.  

Aviez-vous des vacances en été ?

Non. Pour la simple et bonne raison que mon père travaillait afin d’amasser de l’argent pour permettre à mon frère et moi de jouer au baseball. Une autre raison pour laquelle mon père est mon héros.

Le vélo était ton moyen de transport.

Mon seul moyen de transport était le vélo pour mes déplacements en ville ou à North Hatley pour me baigner.  

Ta première voiture était usagée. 

Mes frères avaient de vieilles voitures, assez abîmées, tandis que moi, mon père m’avait donné sa voiture Acura Integra qui comptait 175 000 km.

Parle-nous de ton premier emploi. 

Mon premier emploi était à la ferme Les grands soleils, à Waterville, qui produisait des tomates. Je serai toujours reconnaissant envers la famille Couture. 

La finale canadienne des Petites Ligues de baseball.

L’équipe de Lennoxville s’est rendue deux fois en finale, mais nous avons perdu chaque fois. Cela m’a ouvert les portes pour jouer avec le junior de Sherbrooke et avec l’Académie de baseball du Canada dirigée par Richard « Skip » Emond qui m’a tellement aidé dans l’accomplissement et la réalisation de ma carrière.  

Le baseball fut une source de motivation pour toi.

Le baseball me motivait à l’école, car je voulais aller à une université américaine. Finalement, j’ai réalisé mon rêve universitaire avec les Rainbow Warriors d’Hawaii. Ce n’était certainement pas la pire place au monde.

Tu as apprécié le peuple hawaiien.

C’est un peuple accueillant, charmant et généreux. Quelle vie ! Le baseball, la plage, tomber en amour plusieurs fois sans oublier mes études qui m’ont permis de terminer avec un baccalauréat en histoire.

Le baseball a influencé ta vie.

Mon joueur favori des Expos était Tim Wallach reconnu pour son calme et son leadership que j’ai tenté d’imiter. Il ne faut pas oublier que le baseball m’a permis de jouer en Australie et au Japon. 

Michel Laplante est ton mentor. 

Michel était mon gérant avec les Capitales de Québec et il m’a demandé de lui succéder à la barre de l’équipe. Le nombre incalculable de fois qu’il m’a conseillé, autant au baseball que dans ma vie personnelle, m’a permis de devenir un meilleur homme. 

Tu es un fier papa de deux enfants.

Lucas est un passionné du sport. Je suis le quatrième entraîneur adjoint au sein des Cobras rouges de Cap-Rouge, et ma fille, Maya, aime la lecture. J’ai deux enfants qui m’emballent pour qui ils sont. 

Tu as rencontré ta fiancée au baseball.

J’évoluais pour les Capitales de Québec lorsque le merveilleux destin m’a permis de rencontrer la future mère de nos enfants, Landre Bois qui était la photographe attitrée de l’équipe. 

Quel rôle ta fiancée joue-t-elle dans ta vie ?

C’est une femme qui m’a toujours appuyé dans mon choix de carrière. C’est une femme patiente (contrairement à moi) qui me permet de vivre une belle qualité de vie avec nos enfants, et elle est remplie de compréhension et d’amour.



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