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À la une de la presse, ce mercredi 19 octobre, l’émotion, en France, après le meurtre de la jeune Lola, une adolescente retrouvée assassinée la semaine dernière à Paris. Une onde de choc qui s’est transformée en tempête politique. Le recours du gouvernement français au 49.3 pour faire passer à l’Assemblée nationale la première partie de son budget. En Italie, une nouvelle polémique signée Silvio Berlusconi. Et deux images étonnantes.
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À la une de la presse, l’émotion, en France, après le meurtre de la jeune Lola, une adolescente retrouvée assassinée, vendredi 14 octobre, à Paris.
Le calvaire de cette enfant de 12 ans, torturée avant d’être tuée, provoque une vague d’émotion à travers tout le pays – une « onde de choc », qui s’est transformée en tempête politique depuis les révélations sur la principale suspecte, une jeune clandestine algérienne, ciblée par une obligation de quitter le territoire français. D’après Le Parisien/Aujourd’hui en France, la droite et le Rassemblement national pointent du doigt la « responsabilité » du gouvernement, qui accuse, lui, l’opposition, de chercher à « instrumentaliser » ce drame.
Le Monde évoque un exécutif « sur la défensive » face aux Républicains et au RN, Marine Le Pen en tête, qui n’ont pas hésité à relancer un débat récurrent ici en France : la question du retard dans l’expulsion des étrangers en situation irrégulière. Un débat qu’Emmanuel Macron avait lui-même promis de clore définitivement en 2019, lorsqu’il s’était engagé à faire exécuter 100 % des obligations de quitter le territoire français (OQTF), avant la fin de son premier mandat – « une tentative périlleuse de flatter l’électorat de la droite extrême », selon Le Monde, qui indique que le président a reçu la famille de l’adolescente, hier, à l’Élysée, et que de leur côté, le Rassemblement national et Reconquête!, le parti d’Eric Zemmour, participeront ensemble à une manifestation jeudi 20 octobre à Paris, « pour toutes les victimes ».
Le gouvernement, qui s’apprête à déclencher l’article 49.3, pour adopter le premier volet du budget 2023. D’après Les Échos, le recours à cette arme constitutionnelle pour « passer en force » à l’Assemblée, ne fait pas de doute. La seule question est de savoir quels amendements seront acceptés ou non – sachant que le gouvernement a déjà prévenu qu’il éviterait « les amendements qui crament la caisse ou qui remettent en cause (la) promesse de baisser les impôts », dixit un ministre.
S’agissant du recours au 49.3, Le Figaro justifie l’utilisation de cet « outil controversé » par le fait que le gouvernement s’est retrouvé « plusieurs fois au pied du mur », mis en minorité à l’Assemblée, comme lors du vote sur l’augmentation d’une taxe sur les superdividendes – proposition qui devrait être écartée par la Première ministre Élisabeth Borne. De leur côté, la Nupes et le Rassemblement national ont fait savoir qu’ils déposeront une motion de censure – « sans espoir de faire tomber le gouvernement, mais pour marquer leur territoire », selon Le Parisien/Aujourd’hui en France, qui rappelle que seule une même motion de censure votée ensemble par la Nupes, le RN et les Républicains, pourrait faire chuter le gouvernement, mais qu’il n’en sera rien.
En Italie, la formation du futur gouvernement de Giorgia Meloni semblait en bonne voie, jusqu’à ce qu’éclate une nouvelle polémique, déclenchée par Silvio Berlusconi. Alors que les relations entre la patronne des Fratelli d’Italia et son allié, le patron de Forza Italia, paraissaient s’apaiser, la divulgation d’un enregistrement de Silvio Berlusconi faisant l’éloge de Vladimir Poutine, présenté comme « une personne pacifique et sensée », et se targuant de faire partie de ses « 5 meilleurs amis », risque de tout faire voler en éclats. Cette conversation déclenche, en tout cas, de beaucoup de réactions du côté de la presse italienne. « Beluscomique », ironise Il Fatto Quotidiano, qui se demande si le patron de Mediaset n’a pas délibérément cherché à « tout envoyer balader », pour se venger de n’avoir pas obtenu les portefeuilles espérés, notamment celui de la Justice.
Photo des deux dirigeants à l’appui, Il Manifesto évoque « l’ami retrouvé » de Silvio Berlusconi, qui jurait pourtant ses grands dieux avoir coupé les ponts avec le Vladimir Poutine. Mais la critique la plus cinglante est signée Libero, le journal conservateur de Milan, qui n’y va pas par 4 chemins, et s’adresse directement au Cavaliere : « Avant que les choses tournent mal, Silvio, ferme-la ! »
On ne se quitte pas là-dessus. Avant de vous dire à demain, j’ai deux images étonnantes à vous proposer. La première nous vient d’Italie, justement, de Naples, où une douzaine de cercueils se sont retrouvés en plein air, dans le plus ancien cimetière de la ville, après l’effondrement du caveau où ils se trouvaient. The Guardian précise que c’est la deuxième fois cette année qu’un tel incident se produit, dans ce cimetière mal entretenu. La deuxième est une vidéo, publiée sur Twitter, illustrant la politique « zéro Covid » en Chine, et se déroule dans un aéroport chinois, où les passagers positifs se retrouvent immédiatement enfermés dans des véhicules d’isolement, qui les emmènent directement vers les lieux de quarantaine. Radical.
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