in

Meta : ces sujets de conversation sont désormais interdits entre employés

Meta : ces sujets de conversation sont désormais interdits entre employés



19f086af meta ces sujets de conversation sont desormais interdits entre employes 800 800 overflow

Faut-il dresser une liste de sujets tabous pour obtenir un respect mutuel au travail ? C’est la décision actée par la direction de Meta, maison mère de Facebook, Instagram et WhatsApp. Lori Goler, responsable du personnel de Meta, a écrit à tous les employés via le forum interne du groupe pour leur annoncer les nouvelles règles de conduite mardi 6 décembre. Une communication qu’ont pu consulter nos confrères de Fortune.

Maximiser la productivité

Les nouvelles règles de savoir-être sont applicables dès la publication du message de la responsable. “Comme Mark l’a mentionné récemment, nous devons opérer un certain nombre de changements culturels pour nous aider à respecter nos priorités. Nous n’autoriserons plus tous les types d’expression au travail, mais nous pensons que c’est la bonne chose à faire pour la santé à long terme de notre communauté interne”, assure Lori Goler.

Ces mesures sont censées assurer des discussions internes “respectueuses”, “productives”, tout en favorisant la concentration des salariés de Meta sur leurs tâches. Tous les membres du groupe seront dans l’obligation d’appliquer les nouvelles règles, sauf les employés en charge de l’exploitation professionnelle des sujets incriminés. Cela pourrait notamment être le cas du personnel chargé de la modération des contenus ou encore de la communication du groupe Meta.

Avortement, armes, vaccins…

Dans le détail, les “Metamates” ne pourront plus aborder avec leurs collègues les sujets liés à l’efficacité des vaccins ou l’avortement, à l’élaboration des lois en cours, aux questions politiques, aux mouvements politiques, à la possession d’armes à feu, et enfin aux droits de manière générale. Les salariés sont cordialement priés de se concentrer sur leur travail et ne pas faire de vagues.

Publicité, votre contenu continue ci-dessous

Ces nouvelles obligations interviennent dans un contexte où les employés sont sollicités pour “signer des lettres de plaidoyer sur des sujets importants, mais qui ne sont pas directement liés à notre travail”, affirme Lori Goler. Des sollicitations extérieures qui, encore une fois, distrairaient les collaborateurs de Meta. “Ainsi, à l’avenir, en tant qu’entreprise, nous ne ferons des déclarations publiques que sur les questions qui sont au cœur de notre activité”, annonce la responsable. En d’autres termes, Meta communiquera au cas par cas pour prendre position ou non sur certains sujets sensibles.

De premières mesures en juillet

Dans une déclaration à Fortune, Meta dit valoriser “profondément” la “discussion ouverte et une culture d’entreprise fondée sur le respect et l’inclusion”. Et de préciser le cadre du nouveau règlement : “Nous avons mis à jour nos attentes des employés (…) afin que nous puissions réduire les distractions tout en maintenant un environnement respectueux et inclusif, où les gens peuvent faire leur meilleur travail.”

En juillet dernier déjà, le New York Times rapportait qu’une liste de sujets à bannir des conversations entre employés avait été dressée. Les “Metamates” ne pouvaient plus aborder la question centrale aux États-Unis de l’avortement. Une mesure actée après la suppression, le 24 juin 2022, du droit fédéral d’avorter et afin d’éviter de créer des tensions entre collègues. Très rapidement, les conversations violant les nouvelles règles avaient été supprimées sur les messageries internes de l’entreprise.

Depuis de nombreuses années, les employés de Meta avaient pris l’habitude de discuter des sujets sociétaux et politiques, rappelle le journal. Les nouvelles règles seront-elles acceptées ? Les prochains mois nous le diront…

Publicité, votre contenu continue ci-dessous

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Sophie Pécriaux démissionne du Bureau du Parlement wallon

Sophie Pécriaux démissionne du Bureau du Parlement wallon

Mali – Guinée : Alpha Condé et Karim Keïta sous sanctions des États-Unis

Mali – Guinée : Alpha Condé et Karim Keïta sous sanctions des États-Unis