Réunie en assemblée samedi à Reussbühl (LU), l’UDC veut poser les jalons pour empêcher « un nouveau virage à gauche » dans un an. Les élections fédérales 2023 ont été au centre de nombreux discours.
La « politique de la gauche rose-verte menée à Berne » a plongé la Suisse dans une grave crise, avait déjà écrit l’UDC dans son invitation aux délégués.
Et l’échéance d’octobre 2023 est effectivement beaucoup revenue dans les discours et notamment dans celui du président du parti Marco Chiesa.
Simonetta Sommaruga et la gauche critiquées
La cible du Tessinois est sans surprise la gauche, à qui il reproche de défendre une politique kamikaze. Il pointe entre autres l’immigration de masse, les taxes et impôts ou le risque de pénurie d’énergie. Marco Chiesa accuse même ses adversaires de racisme et d’intolérance, en référence notamment à la polémique estivale autour de la coiffure d’un groupe de reggae alémanique.
Le camp rose-vert, qui détient moins d’un tiers des sièges au Conseil national, signifie « des prix de l’essence dépassant largement les deux francs par litre », a-t-il mis en garde notamment. Quant à la conseillère fédérale socialiste Simonetta Sommaruga, elle « refuse d’admettre l’échec de la Stratégie énergétique 2050 et poursuit sa politique kamikaze », selon lui.
Le président de l’UDC a conclu son discours en exhortant les membres du parti à la mobilisation. « Nous devons tout donner durant la campagne qui arrive pour éviter un virage à gauche en 2023 », a-t-il lancé.
La succession d’Ueli Maurer sur toutes les lèvres
Officiellement, la succession du conseiller fédéral Ueli Maurer, que le parti est en train de préparer, ne devait pas être abordée à Reussbühl. Mais elle était inévitablement au centre des discussions parmi les délégués en coulisses. Et Marco Chiesa a rendu hommage au ministre démissionnaire, en soulignant que la Suisse perdait « l’un des meilleurs conseillers fédéraux de notre histoire ».
Les délégués ont accueilli ces propos par de longs applaudissements. Ueli Maurer s’est ensuite adressé à eux, probablement pour la dernière fois dans son rôle de conseiller fédéral. « Je démissionne mais je garde le virus UDC, celui-ci ne nécessite ni masque ni vaccin », a-t-il ironisé.
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oang avec Valentin Emery et ats