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« L’or sort de l’ordinaire par rapport aux autres commodités »

« L’or sort de l’ordinaire par rapport aux autres commodités »



Depuis le mois de mars, le mercure monte et l’or s’échauffe. En effet, le métal précieux bénéficie de la fièvre acheteuse des investisseurs frileux. Mi-avril, l’once d’or dépassait la barre des 2 000 dollars (1 800 euros), un niveau proche du quasi-record historique atteint en mars 2022.

Actuellement, le cours est redescendu d’un degré, mais reste tout de même à près de 1 980 dollars. L’or est sorti de l’ordinaire car le lot commun des commodités a plutôt piqué du nez. Le cours du blé est passé sous les 240 euros la tonne, passant de 370 euros il y a un an, celui du colza est retombé à 440 euros alors qu’il était à 750 euros il y a un an. Alors que de nombreuses matières premières sont grevées sur les marchés, l’or semble monté sur ressort.

Le baril de brent de la mer du Nord, pour livraison en juin, se négocie autour de 78 dollars, un niveau bien inférieur aux 120 dollars déboursés un an plus tôt pour s’offrir un baril d’or noir. La crise bancaire qui a eu lieu récemment a engendré une forte nervosité chez les investisseurs, ce qui a immédiatement plongé le cours du pétrole et renchéri celui de l’or.

Les variations du cours de l’or sont influencées par divers éléments, tels que les hausses de taux de la Réserve fédérale américaine, les questions sur le retour à une croissance plus soutenue de la Chine, les craintes d’une récession ou le suivi de l’inflation. Selon qu’ils sont enclins à prendre des risques ou pas, les investisseurs favoriseront le pétrole ou l’or.

Pour les plus anxieux, l’or conserve son statut de valeur refuge. En effet, le contexte géopolitique, de la guerre en Ukraine aux tensions entre la Chine et Taïwan, n’est pas des plus apaisés. Les détenteurs de lingots ou de napoléons se disent qu’ils ont tout bon. Même si ce placement ne leur apporte aucun intérêt, la valorisation de l’or transforme leur bas de laine en collant de soie. Un collant qu’ils espèrent surtout résistant aux éventuelles faillites bancaires ou autres dévaluations monétaires.

Les banques centrales ont aussi tendance à faire des emplettes d’or, à un rythme inédit. Leurs coffres regorgent de lingots. De précieux avoirs sonnants et trébuchants si l’économie venait à se prendre les pieds dans le tapis…

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