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L’IA utilisée par une équipe de chercheurs français pour mieux prédire les cas de mort subite

L'IA utilisée par une équipe de chercheurs français pour mieux prédire les cas de mort subite



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En France, une personne est touchée toutes les dix minutes par le syndrome de la mort subite. Le rythme cardiaque s’envole et le cœur arrête de battre dans l’heure qui suit. Pour tenter de comprendre le phénomène, l’équipe de Xavier Jouven, cardiologue à l’Hôpital européen Georges-Pompidou à Paris, et fondateur du Centre d’expertise de la mort subite, travaille depuis plus de 30 ans sur le sujet, indique BFM-TV qui relaie ses recherches.

Une base de données de 350 000 cas

Une équipe d’ingénieurs et de médecins travaillent sur les données issues des cas de mort subite à Paris et dans les alentours (petite couronne). Pour constituer une base fiable et solide, les experts récupèrent les informations de la Caisse nationale d’assurance maladie (CNAM). Les antécédents médicaux, les examens, et les diagnostics jusqu’à dix ans avant la mort du patient sont ainsi collectés. L’équipe travaille également avec l’ensemble des données en provenance du Samu et des services de réanimation. Au total, 350 000 cas sont recensés dans cette base de données approuvée par la Cnil.

Une véritable mine d’informations qui, une fois traitées, peuvent être exploitées par l’intelligence artificielle pour tenter de trouver des dénominateurs communs à ces décès inopinés. Un traitement de masse permet à cet égard de déceler certains facteurs de risque assez rares. De quoi se rapprocher d’une véritable prédiction du syndrome, qui pourrait être utilisée afin de réaliser une « équation de risque personnalisée » pour chaque patient, dans l’espoir de prévenir la survenue d’un cas. L’IA aurait également pour objectif de détecter les micro-signaux indécelables, notamment chez les plus jeunes.

Une confirmation des premiers résultats nécessaire

Actuellement, l’IA utilisée par le centre d’expertise de la mort subite est capable d’identifier les personnes ayant plus de 90 % de risque d’être victimes d’une mort subite au cours des 12 prochains mois. Pour valider plus amplement la validité de ces premiers résultats, le centre va lancer une étude observationnelle, avec des données de l’Assurance maladie, afin d’identifier les personnes à risque et confirmer la véracité du modèle. En cas de succès, une étude interventionnelle sera lancée, explique le professeur à BFM.

« Dans l’étape d’après, on voudrait faire de la prévention individualisée. C’est-à-dire que l’on va retirer à la personne son premier facteur de risque, puis son deuxième, son troisième etc… Mais tout cela doit encore être prouvé car, pour l’instant, on a montré de l’association mais on n’a pas encore prouvé de causalité« , tempérait Xavier Jouven début janvier sur Europe 1.

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