Les Vert’libéraux veulent franchir la barre des 10% d’électeurs et électrices lors des prochaines élections fédérales, a annoncé le parti samedi lors de la 50e assemblée virtuelle des délégués. Le président Jürg Grossen a lui critiqué le Conseil fédéral et les partis conservateurs concernant la crise énergétique.
Lors des dernières élections fédérales, en automne 2019, les Vert’libéraux avaient atteint une part électorale de 7,8%. Ils visent désormais à franchir la barre symbolique des 10%.
Le parti souhaite également élargir son groupe parlementaire au Conseil national et réintégrer le Conseil des Etats, a-t-il annoncé samedi.
Le PVL veut en outre « prendre la barre, s’atteler à la tâche et faire sortir la Suisse des blocages, afin que l’action soit de mise à l’avenir ». L’objectif est d’obtenir une représentation vert’libérale au Conseil fédéral, « car c’est justement là qu’il faut poser de nouveaux jalons pour façonner la Suisse de demain », indique le parti.
Investir dans le stockage de l’énergie
Il est grand temps que la Suisse se réveille et adopte une stratégie d’avenir en matière de politique énergétique, estiment les Vert’libéraux. Le président du parti Jürg Grossen a exigé dans son discours une offensive d’investissement dans le stockage de l’énergie. Ceci permettrait un approvisionnement en énergie propre, a-t-il déclaré.
Le conseiller national bernois a aussi critiqué le Conseil fédéral et les « partis conservateurs ». Alors que ces derniers retardent le développement des énergies renouvelables, le Conseil fédéral a omis de négocier un accord sur l’électricité avec l’UE. La situation actuelle, avec la menace d’une pénurie d’énergie, est donc aussi de la faute du gouvernement.
Une stratégie en quatre axes
La stratégie énergétique du parti comporte quatre axes. Il faut investir davantage dans l’efficacité électrique et énergétique. L’objectif doit être un gain d’efficience de 40%. Cela est possible sans qu’il n’y ait de perte de confort.
Le PVL veut développer massivement les énergies renouvelables et les intégrer de manière optimale dans le réseau électrique. L’électricité solaire doit devenir le deuxième pilier de l’approvisionnement, en parallèle à l’énergie hydraulique.
La Suisse a besoin d’une offensive d’investissements dans le stockage: d’une part en développant les centrales hydroélectriques à accumulation, d’autre part en transformant l’électricité excédentaire estivale en carburants et combustibles synthétiques, afin de l’utiliser en hiver.
Les fluctuations au cours de la journée doivent être compensées grâce au stockage par pompage-turbinage, ainsi que par les batteries dans les bâtiments, les quartiers et les voitures électriques.
Enfin, les Vert’libéraux s’engagent pour l’intégration de la Suisse dans le marché européen de l’énergie. Ils demandent la conclusion rapide d’un accord sur l’électricité avec l’UE. A défaut, « la Suisse sera exclue de la coordination pour la sécurité de l’approvisionnement et des nouvelles plateformes commerciales », a souligné le vice-président du parti Michel Matter.
boi avec ats
