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Les startups les plus prometteuses en France dévoilées (Next40 2023)

French Tech 2022


La mission French Tech va fêter ses 10 ans au mois de novembre prochain. En plein ralentissement économique, le label créé en 2013 a traduit la situation par un vrai remaniement dans le classement Next 40 qu’il publie chaque année. Onze font leur entrée, et les beaux discours sur la valorisation ou les levées de fonds ont laissé place à ceux sur l’embauche et la rentabilité. La tech de la finance et des services fait aussi de la place à la tech de l’industrie, nouveau chouchou des élus.

Le classement Next 40 est un levier pour mettre sur le devant de la scène celles qui se présentent comme les 40 startups les plus prometteuses du territoire selon le gouvernement. Elles représentent aussi celles qui, demain, auront leur place dans le CAC40, une fois entrée en Bourse. La liste a été dévoilée ce lundi par le ministre de l’Economie et des Finances Bruno Le Maire, le ministre délégué chargé de la transition du numérique Jean-Noël Barrot ainsi que Clara Chappaz, la directrice de la mission French Tech.

Les startups du Next 40 en 2023 sont :

360Learning, Alan, Ankorstore, Back Market, Blablacar, Club Funding, ContentSquare, Dental Monitoring, Descartes, DNAScript, Doctolib, Ecovadis, Electra, Exotec, Flying Whales, IAD, Innovafeed, Ivalua, Ledger, Loft Orbital, Lydia, ManoMano, Mirakl, NW Group, PayFit, Pigment, Qonto, Safti, Shift, Sorare, Spendesk, Swile, Veepeen, Vektor, Vestiaire Collective, Voodoo, Wifirst, Ynsect, Younited, ZePlug.

Quand l’argent gratuit n’est plus

Plus tard dans la journée, le Président de la République Emmanuel Macron recevra quelques-uns des principaux acteurs à l’Elysée, entrepreneurs comme investisseurs. Le contexte est différent de celui de l’année dernière. Il faudra rassurer. Autant ceux qui font l’écosystème que le grand public, qui y voit des licornes comme Back Market licencier 13 % de ses effectifs. L’accès aux capitaux est bien plus difficile, et si de nombreuses startups rejoignent le Next40 et le French Tech 120, elles sont tout autant sur le départ.

La situation a donc forcé le changement dans ce qui compte désormais le plus dans les discours des politiques comme des entrepreneurs. Plutôt que de chercher à lever des fonds, on parlera de rentabilité et d’embauche. Ce n’est donc pas pour rien que Clara Chappaz, interrogée sur le plateau de BFMTV, préférait parler d’une “année compliquée pour l’ensemble de l’économie”, sans s’exclamait de la présence de 27 licornes en France aujourd’hui.

Si toutes les licornes font automatiquement partie de la liste Next40, la directrice de la French Tech mettait l’accent sur la hausse de 25 % du nombre d’emplois dans l’écosystème et le passage au-dessus des 11 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2022. Le bonus compte double pour les startups de l’industrie comme Exotec et Ledger, qui ont pris une place inédite dans le discours des politiques pour leur activité plus solide dans le temps et leur capacité d’embauche. “c’est le grand enjeu de la French Tech : participer pleinement à la réindustrialisation”.

Le bonus compte triple pour les nouvelles pépites de l’industrie avec un pas affirmé dans la transition écologique. A l’honneur ainsi cette année, les startups Ynsect et Innovafeed, travaillant toutes les deux pour une alimentation alternative à base d’insectes. Un élan soudain qui ne doit pas pour autant faire oublier des mésaventures comme celle de Beyond Meat aux États-Unis, le spécialiste de la viande artificielle qui plonge en Bourse.

Direction la Bourse

L’obsession du gouvernement pour les valorisations ne disparaît cependant pas de sa communication alors que les critères pour entrer dans le Next 40 n’ont pas changé (être une licorne ou avoir levé au moins 40 millions d’euros entre 2020 et 2022). Mais alors, maintenant que le plan d’atteindre 25 licornes avant 2025 a été dépassé, sur quoi s’attachera ensuite le gouvernement pour ses plus grosses startups ?

Annoncé en novembre 2022 par Jean-Noël Barrot, le nouveau plan s’attache désormais à convertir ses jeunes pousses en des sociétés cotées en Bourse. Elles seront 10 à devoir “tenir leurs promesses” et devenir publiques “le plus tôt possible”, expliquait le ministre délégué. Pour cela, une nouvelle enveloppe de 800 millions d’euros est mis à disposition, à la fois par Bpifrance et la Caisse des Dépôts qui s’engagent à accompagner les entreprises dans le processus. Particularité : elles ne seront pas obligées de se coter à Paris.

L’Euronext semble tout de même une solution plus judicieuse pour la plupart, alors que la place de marché s’est efforcée de créer un nouveau programme appelé Euronext Growth, sorte d’antichambre à Euronext Paris, pour rendre plus accessibles les marchés financiers. En juin 2022, l’initiative venait trouver une nouveau segment, appelé Euronext Tech Leaders, pour mettre sur le devant de la scène les entreprises innovantes. “L’objectif est de défragmenter les cotations technologiques qui sont réparties sur les marchés nationaux pour leur donner un profil européen et offrir une vision sectorielle aux investisseurs”, commentait l’année dernière Stéphane Boujnah, le directeur général d’Euronext.



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