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les salariés en grève pour les salaires, l’approvisionnement en carburants menacé

les salariés en grève pour les salaires, l'approvisionnement en carburants menacé


Les salariés de TotalEnergies en France ont démarré mardi une grève d’au moins trois jours, pour réclamer notamment une hausse de leurs salaires, à l’appel de la CGT, menaçant de bloquer l’approvisionnement des stations-service en carburants. « On appelle à ne sortir aucun produit des raffineries et de la pétrochimie, là où la CGT est implantée », a déclaré à l’AFP Benjamin Tange, délégué syndical central CGT du raffinage pétrochimie de TotalEnergies en France.

Parmi les principaux sites concernés, la bio-raffinerie de La Mède (Bouches-du-Rhône), les raffineries Normandie au Havre, de Donges (Loire-Atlantique), Carling (Moselle), Feyzin (Rhône) et Oudalle (Seine-Maritime), ainsi que les dépôts de carburants de Grandpuits (Seine-et-Marne), et de Flandres (Nord).

A La Mède, le mouvement social était suivi par 80% des salariés, se traduisant « par le blocage de toutes les entrées et sorties de produits de la raffinerie », a indiqué à l’AFP Fabien Cros, secrétaire (CGT) du Comité économique et social (CSE).

Un « dégel des embauches »

En volume, cela équivaut selon lui à « environ une centaine de camions citernes qui ne sortent pas, sans compter les produits normalement envoyés par train ou directement par pipeline ». La raffinerie de Total la Mède envoie des produits raffinés dans le Grand Est, la région lyonnaise mais aussi dans le Sud-Ouest, selon Fabien Cros.

Contactée par l’AFP, la direction du groupe a indiqué avoir, en prévision du mouvement, « anticipé les mesures logistiques nécessaires afin de pouvoir approvisionner normalement son réseau de stations-services et ses clients. »

Outre une « revalorisation salariale immédiate à hauteur de 10% pour l’année 2022 », la CGT réclame le « dégel des embauches » en France et « un plan massif d’investissements » dans l’Hexagone, a rappelé Benjamin Tange, soulignant que ces revendications avaient déjà été à l’origine de mouvements le 24 juin et le 28 juillet derniers.

Une partie des employés touchent des salaires « extrêmement faibles et il y a besoin de les revaloriser à hauteur de ce que le groupe dégage comme bénéfices », a souligné le responsable syndical, qui espère « une mobilisation très forte », afin de continuer à peser les jours suivants.

Une baisse de production dans ls raffineries

Outre des perturbations dans l’approvisionnement des stations en carburants, il a estimé que la production des raffineries pourrait connaître une baisse des débits de 20 à 30%, en cas de forte mobilisation. TotalEnergies emploie en France 35.000 salariés, en comptant ses filiales.

Une entrevue au niveau de la branche pétrole est prévue le 27, raison pour laquelle le début du mouvement est prévu ce jour-là, principalement dans les sites pétroliers.

Ils devraient être rejoints par les autres sites du groupe les jours suivants, avec en ligne de mire la journée d’action dans l’ensemble des secteurs économiques jeudi, à l’appel de la CGT et de Solidaires. TotalEnergies a réalisé d’énormes profits au deuxième trimestre 2022, profitant à plein de la hausse des cours du pétrole et du gaz, qui a suivi l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

Un investissement d’un milliard d’euros

Le PDG de TotalEnergies Patrick Pouyanné a annoncé mardi que son groupe allait investir 1 milliard d’euros pour améliorer la performance énergétique de ses entreprises au moment où un effort de sobriété est demandé au monde économique et aux consommateurs. « Je vais annoncer demain qu’on a prévu de mettre un milliard d’euros de nos profits sur les deux années qui viennent pour accélérer » la performance énergétique « de nos entreprises », a indiqué Patrick Pouyanné, qui s’exprimait au Congrès du gaz à Paris.

Il a ajouté, à la veille de la présentation de la stratégie financière de son groupe : « Avant de parler de nos clients il faut d’abord parler de nos entreprises, qui sont quand même de gros consommateurs d’énergie. (…) Cela va sans doute nous permettre d’annoncer en début d’année qu’on baissera notre objectif d’émission de carbone à l’horizon 2025. »

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