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Les interrogations adressées au gouvernement pourraient être transformées en interrogations adressées au premier ministre.

les questions au gouvernement pourraient devenir des « questions au premier ministre »


LES QUESTIONS AU GOUVERNEMENT SE TRANSFORMENT EN « QUESTIONS AU PREMIER MINISTRE »

Chaque mardi et maintenant chaque mercredi après-midi à l’Assemblée nationale, se déroulent les séances de questions au gouvernement (QAG) qui finissent par lasser les acteurs politiques. Les bancs sont clairsemés, les ministres et les députés semblent désintéressés, écoutant à peine les critiques de l’opposition ou les questions préparées à l’avance. La présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a suggéré l’idée que le premier ministre, Gabriel Attal, puisse répondre seul aux questions des députés pour tenter de remédier à ce désintérêt. Cette proposition a été inspirée de la séance de questions orales au Parlement britannique, au cours de laquelle le premier ministre répond durant une heure aux députés de la Chambre des Communes.

UNE RÉPONSE FAVORABLE DE LA PART DU PREMIER MINISTRE

Gabriel Attal s’est montré favorable à cette idée inédite, affirmant que sa nature l’amène à répondre lorsqu’il est interpellé et qu’il n’est pas du genre à se cacher derrière ses ministres. Il a exprimé son soutien à cette proposition lors d’un déplacement dans la Marne où il rencontrait des agriculteurs. Cette initiative vise principalement à tirer profit du temps passé sur les bancs de l’Hémicycle par le premier ministre, alors que sa présence au Parlement se limite actuellement à 3 h 30 hebdomadaires de questions d’actualité à l’Assemblée puis au Sénat. Ces séances sont diffusées en direct sur LCP, et cette nouvelle formule pourrait permettre au premier ministre d’optimiser son temps passé au Parlement.

UNE NÉCESSITÉ LIÉE À LA CONTRAINTE DE L’AGENDA

Cette nouvelle proposition fait suite à une contrainte liée à l’agenda du chef de gouvernement, qui passait un temps incompressible sur les bancs de l’Hémicycle du Palais-Bourbon, en raison de sa majorité relative. Cette contrainte avait entravé l’action de sa prédécesseure, Elisabeth Borne, qui se trouvait constamment sous le feu des oppositions. Cette dernière avait notamment refusé de se prêter à cet exercice solitaire des questions d’actualité le mercredi. Avec la multiplication des motions de censure et des recours au 49.3, le temps passé au Parlement était devenu un frein à l’action politique.

UNE SÉANCE DE QUESTIONS AU PREMIER MINISTRE ?

Dans un Hémicycle fragmenté en dix groupes, certaines séances de questions au gouvernement ressemblent déjà à une séance de questions au premier ministre, selon l’ancien président de l’Assemblée nationale, François de Rugy. Cette évolution pourrait permettre de réduire le désintérêt pour les QAG et offrir une nouvelle dynamique aux séances parlementaires.

En conclusion, la proposition d’une séance de questions au premier ministre à l’Assemblée nationale est une réponse à la lassitude des acteurs politiques envers les séances de questions au gouvernement. Cette réforme vise à optimiser le temps du premier ministre au Parlement et à susciter un nouvel intérêt pour les séances parlementaires.

Pour en savoir plus sur cette nouvelle initiative, vous pouvez consulter l’article suivant : [Existe-t-il un « devoir de travailler », comme l’a suggéré Gabriel Attal ?](https://www.lemonde.fr/politique/article/2024/02/15/existe-t-il-un-devoir-de-travailler-comme-l-a-suggere-gabriel-attal_6216756_823448.html)

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