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Les informations essentielles sur la tragédie politique ayant causé près de 50 décès

ce qu’il faut savoir de la crise politique qui a déjà fait près de 50 morts



LE PÉROU EN PROIE À UNE GRAVE CRISE POLITIQUE

Depuis le 7 décembre, le Pérou traverse une crise politique qui a déjà fait 46 morts lors de manifestations. Tout a commencé par la tentative de l’ex-président Pedro Castillo de dissoudre le Parlement, ce qui lui a valu d’être arrêté, incarcéré et aussitôt remplacé par sa vice-présidente Dina Boluarte. De là est né un mouvement social de grande ampleur, très suivi dans les provinces pauvres du sud du pays, révélant la fracture préexistante entre celles-ci et la capitale, Lima. Les manifestants exigent la démission de la présidente, la dissolution du Parlement, l’organisation de nouvelles élections malgré l’avancée de celles-ci à 2024, et la création d’une Assemblée constituante.

L’APPEL DE BOLUARTE À UNE « TRÊVE NATIONALE »

Dina Boluarte a appelé à une « trêve nationale » lors d’une conférence de presse destinée aux médias étrangers. Cependant, la rue ne l’a pas entendu ainsi, car Lima est devenue ce jour-là le théâtre des plus violentes manifestations depuis le début des troubles. De nouveaux affrontements ont éclaté mercredi pendant une nouvelle journée nationale de protestation, alors que la crise est entrée dans sa huitième semaine.

LE MACHU PICCHU FERMÉ

Dans la région d’Ica, à 250 kilomètres au sud de Lima, une bataille rangée a opposé des protestataires qui bloquaient la route Panaméricaine et les forces de l’ordre qui tentaient de les disperser. Les manifestants ont lancé des pierres contre les policiers qui ont tiré des gaz lacrymogènes, selon des images télévisées. Selon les autorités, 85 points de blocages routiers étaient recensés dans la nuit de mercredi à jeudi dans neuf des 25 régions du Pérou. Le joyau touristique du Machu Picchu ne reçoit plus de visiteurs depuis samedi.

PÉNURIES ET HAUSSES DES PRIX

L’impossibilité d’échanges de marchandises, notamment dans les régions du sud, épicentre de la contestation, a commencé à provoquer pénuries et hausses des prix. Il n’y a plus de gaz de pétrole liquéfié (GPL) dans les stations-service d’Arequipa, Tacna et Puno. Dans la région de Puno, à 1 350 kilomètres au sud de Lima et épicentre des violences qui y ont fait 18 morts, les prix des tomates et pommes de terre, aliments de base, ont triplé.

La situation est complexe et le gouvernement actuel, soutenu par les États-Unis, est soumis à une forte pression. Le ministre de la Justice José Andrés Tello a affirmé que « nous agissons de manière appropriée pour défendre la démocratie et les droits humains », face à une « situation complexe ».

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