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« Ne descendez pas dans les rues ! Ce jour est la dernière journée des émeutes ». Le chef des Gardiens de la révolution, l’armée idéologique de la République islamique d’Iran, le général Hossein Salami, a mis en garde les manifestants iraniens contre tout rassemblement public, alors que le mouvement de protestation en cours dans le pays est entré dans sa septième semaine.
En Iran, le commandant en chef des Gardiens de la révolution, le général Hossein Salami, a mis en garde contre toute manifestation publique en déclarant que ce samedi 29 octobre serait « la dernière journée des émeutes ».
« Ne descendez pas dans les rues ! Ce jour est la dernière journée des émeutes », a-t-il dit.
Cette menace intervient alors que l’Iran est, depuis six semaines, touché par une vague de manifestations déclenchées par la mort le 16 septembre de Mahsa Amini, une Kurde iranienne de 22 ans décédée trois jours après son arrestation par la police des mœurs à Téhéran, une contestation d’une ampleur que le pays n’avait pas connue depuis trois ans.
Au slogan initial de « femmes, vie, liberté » se sont ajoutés, au fil de manifestations pourtant durement réprimées, des mots d’ordre ouvertement dirigés contre le pouvoir. Vendredi, des images diffusées sur les réseaux sociaux montraient des manifestants appelant à la mort de l’ayatollah Ali Khameneï, le guide suprême de la Révolution, et à celle des membres des Bassidji, une organisation paramilitaire formée de volontaires qui a joué un rôle important dans la répression des manifestations.
Le mouvement actuel est alimenté par la colère face au nombre de personnes tuées par les forces de l’ordre, qui peinent à l’éteindre : « au moins 250 » depuis mi-septembre, selon le rapporteur spécial de l’ONU sur les droits de l’Homme en Iran Javaid Rehman.
Avec AFP et Reuters