Les étudiants au baccalauréat de l’Université McGill ont finalement décidé, au cours de la dernière semaine, de continuer à financer la parution du Délit, le seul journal étudiant francophone du campus.
Appelés à se prononcer par référendum du 14 au 18 novembre, les étudiants de McGill ont opté, à 67,7 %, en faveur de maintenir les frais de contribution à la Société des Publications du Daily (SPD), qui chapeaute les journaux étudiants Le Délit et The McGill Daily, pour les cinq prochaines années.
Au total, 3085 étudiants ont choisi de maintenir les contributions aux journaux, contre 1475 qui auraient préféré les abolir. À peine 5324 étudiants sur 23 542 (22,6 %) ont participé au référendum qui se tenait en ligne.
«La SPD, The McGill Daily et Le Délit se réjouissent du résultat de ce référendum d’existence […]. Nous souhaitons vous remercier de ce soutien clair aux médias étudiants indépendants à la création d’une vie étudiante plus vibrante», ont commenté les principaux intéressés dans un communiqué publié vendredi soir.
Fondé en 1977, «Le Délit» craignait de ne pas pouvoir survivre si les cotisations étudiantes devaient être interrompues.
«Sans cette source de revenus, Le Délit ne pourra pas continuer d’offrir à la communauté francophone de l’Université McGill une plateforme d’expression ainsi qu’une couverture et une formation journalistiques réputées, car les revenus publicitaires sont insuffisants pour nous garder à flot», avait expliqué l’équipe du Délit dans un éditorial publié mercredi.
Le seul journal francophone de l’Université McGill s’adresse notamment aux quelque 20 % d’étudiants francophones qui fréquentent l’université, mais aussi aux allophones et anglophones désireux de mieux maîtriser le français.
Le référendum tenu dans la dernière semaine concernait les étudiants du premier cycle. Ceux des cycles supérieurs auront l’occasion de se prononcer à leur tour cet hiver.