Alors que des pénuries font jour dans les stations-services françaises suite à un mouvement de grèves au sein des raffineries, des pompes belges enregistrent une hausse de la demande.
Les pompes à essence belges situées près de la frontière avec la France ont enregistré une hausse de la demande de 15 à 20% ces derniers jours, en raison du mouvement de grève touchant plusieurs raffineries et dépôts de carburant français.
Cette situation n’entraîne toutefois pas de souci d’approvisionnement en Belgique, a précisé à l’agence de presse belge Belga Olivier Neirynck, directeur technique de la Brafco, la fédération des négociants en combustibles et carburants.
« Des stocks ont été constitués. Tant que le conflit social se poursuit en France, on se tient prêts », a-t-il précisé.
Ruptures d’approvisionnement en France
De nombreuses stations-service françaises connaissent depuis plusieurs jours des ruptures d’approvisionnement du fait de grèves dans des raffineries et dépôts de carburants de TotalEnergies et Esso-ExxonMobil.
Ce mouvement social est destiné à demander des hausses salariales, sur fond d’inflation et de profits records pour les groupes pétroliers.
Un peu plus de 20% des stations-service étaient concernées samedi sur l’ensemble du territoire français, mais avec des difficultés nettement plus importantes dans la moitié nord du pays. Ainsi, dans le département du Nord, frontalier de la Belgique, près de 40% des stations rencontraient des difficultés.
« Action de désobéissance civile »
Olivier Neirynck a également déclaré que le blocage symbolique de deux sites de TotalEnergies en Belgique ce week-end n’avait pas engendré de problèmes d’approvisionnement.
De samedi matin à ce dimanche midi, des centaines de militants de la coalition citoyenne Code Rouge ont campé afin de paralyser les activités de ces sites.
Cette « action massive de désobéissance civile » avait pour objectif d’exiger la sortie des énergies fossiles et de pointer du doigt la responsabilité de l’industrie dans la crise climatique et sociale.