Publié le 28 juil. 2022 à 6:45
Le reflux se confirme. La baisse du nombre d’heures s’est poursuivie dans l’emploi à domicile au premier trimestre. Selon les chiffres publiés par l’Urssaf sur les particuliers employeurs ce jeudi, le volume horaire du secteur a diminué de 0,7 % par rapport au trimestre précédent. Sur un an, le nombre d’heures déclaré a reculé de 1,4 %. La baisse atteinte 2,2 % par rapport au dernier trimestre 2019, avant la crise du Covid.
Cette diminution s’explique par la baisse du volume horaire moyen par employeur selon l’Urssaf (- 1,1 % après – 2,8 % au trimestre précédent), le nombre d’employeurs progressant de 0,4 % au premier trimestre. La hausse du taux de salaire moyen a permis toutefois à la masse salariale de l’emploi à domicile de rester relativement stable cet hiver (-0,1 %).
La garde d’enfants pénalisée
C’est dans le secteur de la garde d’enfant à domicile que le volume horaire recule le plus nettement (- 2,3 % après – 2,8 %). La garde d’enfants est notamment pénalisée par la baisse de la natalité et l’essor du télétravail, lié à la crise sanitaire. Le nombre d’heures de garde d’enfant à domicile est inférieur de 9,5 % % à son niveau d’avant la pandémie de Covid.
Hors garde d’enfant, le nombre d’heures affiche une diminution de 0,5 % au premier trimestre (après – 2,4 %) sous l’effet du recul du nombre d’heures moyen par employeur (- 1,0 %), le nombre d’employeurs progressant quant à lui de 0,5 %. La masse salariale de l’emploi à domicile hors garde d’enfant reste toutefois relativement stable (+0,1).
Par ailleurs, le nombre d’heures déclaré par les employeurs d’assistantes maternelles « continue de s’effriter », souligne le communiqué de l’Urssaf. Au premier trimestre, celui-ci a diminué de -0,6 %, comme au précédent. Là encore, cela est dû à la baisse du volume horaire moyen par employeur (- 0,7 %), le nombre d’employeurs étant stable (+0,1 %).
Le crédit d’impôt instantané pour l’emploi à domicile, mis en place en janvier pour les particuliers employeurs qui utilisent le service de déclaration simplifié CESU (chèque emploi-service universel), ne semble pas avoir enrayé la baisse du nombre d’heures. Ce dispositif permet pourtant aux employeurs de bénéficier de leur crédit d’impôt en temps réel et de ne plus faire l’avance financière comme par le passé. Selon l’Urssaf, 150.000 particuliers employeurs ont déjà adhéré à ce nouveau service au cours du premier trimestre, alors que 100.000 étaient espérés.
