FACE À LA GUERRE À GAZA ET AU LIBAN, BACHAR EL-ASSAD PRIVILÉGIE LA SURVIE DE SON RÉGIME
Durant la période de guerre à Gaza débutée le 7 octobre 2023, les frappes attribuées à Israël en Syrie sont devenues fréquentes, adressant un avertissement de plus en plus insistant au pouvoir à Damas. Ces attaques, bien que récurrentes, semblent désormais avoir pris une tournure plus sérieuse, mettant en garde le régime syrien du président Bachar El-Assad. Israël a envoyé un message clair à Assad en lui signifiant que toute tentative de mouvement pourrait entraîner des conséquences fatales. En effet, le régime syrien, seul membre de l’"axe de la résistance" à ne pas être impliqué directement dans la guerre à Gaza, a été menacé de destruction s’il s’engageait dans le conflit.
UNE SITUATION VOLATILE
Au cours des récentes attaques du Hamas, des mises en garde ont été transmises à Bachar El-Assad par le biais d’intermédiaires russes et émiratis, l’exhortant à rester en dehors du conflit pour préserver son régime. Cependant, avec l’intensification de la guerre au Liban le 23 septembre, Israël a frappé le Hezbollah, principal allié de l’Iran, laissant présager une escalade du conflit. Bachar El-Assad, en offrant un refuge à l’Iran et à ses partenaires libanais, risque désormais d’être entraîné malgré lui dans la tourmente et de devenir la prochaine cible d’Israël.
UNE STRATÉGIE RÉGIONALE
Depuis le soulèvement populaire syrien en 2011, durement réprimé par le régime Assad, la Syrie s’est transformée en bastion pour l’Iran et le Hezbollah, venus en aide au gouvernement syrien pour garantir sa pérennité. Dans sa quête d’un nouvel ordre régional, Israël cherche à élargir son influence au-delà du Liban, en s’immisçant également en Irak et en Syrie, un pays jugé stratégique dans le "croissant chiite" tracé par l’Iran. Damas, membre de l’"axe de la résistance", joue essentiellement le rôle de facilitateur en permettant le transit d’armes vers le Liban depuis son territoire.
Dans ce contexte tendu, Bachar El-Assad doit jongler avec différents enjeux, oscillant entre la sauvegarde de son régime et les pressions extérieures qui le poussent à s’engager davantage dans le conflit. L’avenir de la Syrie semble de plus en plus incertain, alors que les rivalités régionales et les intérêts géostratégiques s’entrechoquent dans un jeu complexe de puissances.
L’ÉQUILIBRE DES FORCES EN PRÉSENCE
La situation au Moyen-Orient reste volatile, chaque mouvement des acteurs régionaux pouvant avoir des répercussions majeures sur l’équilibre fragile de la région. Les alliances se font et se défont au gré des intérêts politiques et économiques, laissant les populations locales prises au milieu des affrontements. Face à des acteurs puissants et déterminés, Bachar El-Assad doit naviguer avec prudence pour préserver la stabilité de son pays et de son régime.
Dans ce jeu complexe de pouvoir et de rivalités, la survie de Bachar El-Assad dépend de sa capacité à manœuvrer habilement entre les différentes forces en présence. Les prochains mois seront cruciaux pour l’avenir de la Syrie, alors que les enjeux régionaux et internationaux se combinent pour façonner un paysage géopolitique incertain et mouvant.
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