Les frontaliers pourront télétravailler deux mois supplémentaires. Alors que l’accord amiable conclu entre la Suisse et la France arrive à échéance le 31 octobre, les deux pays l’ont à nouveau reconduit jusqu’à la fin de l’année. Berne et Paris cherchent maintenant à le pérenniser.
Si cet accord est considéré comme un « régime d’exception » qui avait été mis en place pendant la pandémie, Berne et Paris cherchent à prolonger son application.
Cet accord, qui profite en effet à près de 40’000 télétravailleurs et télétravailleuses dans le Grand Genève, a été reconduit à plusieurs reprises. Selon le média français le Messager, il ne pourrait toutefois pas être prolongé une nouvelle fois.
De longues discussions en vue
« Il semblerait qu’en France il y a une modification législative qui est en cours et qui permettrait, dès le 1er janvier 2023, de travailler à 25% à domicile. Il serait dommage de ne pas pérenniser la possibilité d’avoir en tout cas une journée de travail à domicile pour tous », explique Ivan Slatkine, président de la Fédération des entreprises romandes Genève.
Selon lui, il est important que les travailleurs vivant de chaque côté de la frontière bénéficient des mêmes avantages. « Il serait gênant d’avoir deux régimes différents, un pour les Suisses et un pour les frontaliers », souligne-t-il. Pour Ivan Slatkine, le télétravail permet de réduire les déplacements en voiture.
Un avis partagé par le président du Groupement transfrontalier européen Michel Charrat. « Les Français sont confrontés à une pénurie des carburants et à des prix de transports en communs à la frontière suisse qui augmentent. Ce sont des arguments en plus pour pérenniser le télétravail pour les frontaliers », estime-t-il. Mais Michel Charrat s’attend à des négociations longues et difficiles car la question fiscale au coeur de cet accord est complexe.
Propos recueillis par Gabriela Cabré
Adaptation web: aps