
Ce billet est extrait de l’infolettre « Chaleur humaine », envoyée tous les mardis à 12 heures. Chaque semaine, le journaliste Nabil Wakim, qui anime le podcast Chaleur Humaine, répond aux questions des internautes sur le défi climatique. Vous pouvez vous inscrire gratuitement ici :
« Pourriez-vous creuser davantage la fusion nucléaire ? Un sujet quasiment inconnu du public. (…). J’approuve l’injonction à la sobriété. Mais, au-delà d’une transition qui promet d’être rude, nous devons garder en ligne de mire la foi dans le progrès scientifique et technique. » Question envoyée par Patrick à l’adresse [email protected]
« Je voulais simplement vous faire part d’un sujet évoqué par Jean-Marc Jancovici dans son audition à l’Assemblée nationale, le nucléaire de quatrième génération. Je me demande si la possibilité d’investir massivement en R&D en reprenant les projets Astrid et Superphénix ne serait pas l’objectif le plus sensé à atteindre ? » Question posée par Florian à l’adresse [email protected]
Ma réponse : Ni la fusion nucléaire ni les projets de réacteurs de quatrième génération ne pourront être déployés de manière massive avant 2050 – la date à laquelle on doit atteindre la neutralité carbone. Mais la recherche sur ces technologies n’interdit pas qu’elles puissent être déployées avant la fin du siècle.
En France, Emmanuel Macron a fait le choix de miser en priorité sur l’EPR, réacteur de troisième génération (le même que celui en cours de construction à Flamanville, dans la Manche) – mais les nouveaux réacteurs ne seront pas vraiment disponibles avant l’horizon 2040. En attendant, les experts du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), de l’Agence internationale de l’énergie et du Réseau de transport d’électricité (RTE) recommandent de miser massivement sur la baisse de la consommation d’énergie et le développement des énergies renouvelables.
Pour en savoir plus sur le rôle du nucléaire dans la transition, vous pouvez écouter ou réécouter cet épisode de Chaleur humaine avec Nicolas Goldberg :
1/La fusion nucléaire, peut-être pour la fin du siècle
Le plus grand projet international de fusion nucléaire, appelé ITER, se trouve dans le sud de la France, près de Manosque. Il s’agit d’une technologie très différente de celle utilisée dans les centrales nucléaires aujourd’hui (la fission). La fusion consiste à reproduire la réaction chimique à l’œuvre dans le soleil, ce qui produirait une quantité d’énergie très importante.
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Le billet de l’infolettre « Chaleur humaine » a récemment abordé la fusion nucléaire. Cependant, celle-ci ne sera pas déployée de manière massive avant 2050 – la date à laquelle la neutralité carbone doit être atteinte, ont indiqué des experts. Emmanuel Macron a choisi de mettre l’accent sur l’EPR, réacteur de troisième génération, en France, mais les nouveaux réacteurs ne seront pas prêts avant l’horizon 2040. Les experts en climatologie recommandent de miser sur la baisse de la consommation d’énergie et le développement des énergies renouvelables. Le projet international de fusion nucléaire le plus important, ITER, se trouve dans le sud de la France, près de Manosque, et utilise une technologie différente de celle actuellement employée, la fission. La fusion reproduit la reaction chimique du soleil, produisant ainsi une grande quantité d’énergie. Pour les abonn&és, la suite de l’article peut être consultée.