La 12e édition de la Route du rhum, dont le départ était initialement prévu pour dimanche et avait été reporté en raison de la météo, sera finalement lancée « mercredi à 14 h 15 » à Saint-Malo (Ille-et-Vilaine), ont annoncé dimanche 6 novembre les organisateurs.
« Le départ sera donné (…) sur la ligne initiale prévue à la pointe du Grouin [car] la météo est plus favorable. Cela reste engagé, mais c’est tout à fait acceptable », a expliqué Francis Le Goff, directeur de la course, en conférence de presse.
[(NOUVELLE DATE DE DÉPART 🏁)]
𝗖’𝗲𝘀𝘁 𝗼𝗳𝗳𝗶𝗰𝗶𝗲𝗹 : la nouvelle date de Départ de la Route du Rhum – Destination Guadelo… https://t.co/kQ02TzFtEh
Les 138 skippeurs engagés devaient initialement s’élancer dimanche, mais l’annonce de très mauvaises conditions météorologiques au large de la Bretagne à partir de lundi avaient entraîné le report de la course, pour la première fois de son histoire.
Fermeture du village dimanche soir
Du côté des skippeurs, la décision a été bien accueillie. « Je pense que c’est une bonne décision qui n’a pas été simple à prendre. C’est sage et raisonnable étant donné les conditions particulièrement violentes qui s’annonçaient », a réagi François Gabart (SVR-Lazartigue) qui partait à bord d’un Ultim, maxitrimaran de 32 mètres de long. « Les bateaux les plus rapides auraient peut-être pu éviter le coup de vent en se dirigeant vers l’Irlande, mais pas tous. Et il n’y aurait pas forcément eu la place pour 138 bateaux de se mettre à l’abri dans les ports environnants », a-t-il estimé.
La flotte de la Route du rhum est composée de six catégories de voiliers : des petits monocoques ayant participé à la première édition aux multicoques volants de dernière génération. Certains sont plus fragiles que d’autres et moins adaptés à la navigation lors de tempêtes. « Les conditions météo sont exceptionnelles, donc c’est une sage décision », a réagi Armel Le Cléac’h (Banque-populaire). « C’est bien. On savait qu’on allait à la guerre, mais ce sont nos Jeux olympiques à nous, donc on y serait allés quand même (…) et ça pouvait être dangereux », a déclaré Charles Caudrelier (Edmond-de-Rothschild).
« Je suis soulagé en tant que coureur. On pouvait perdre des bateaux et des vies humaines. Le problème, c’est qu’il n’y avait pas vraiment d’échappatoire pour éviter le mauvais temps », a réagi à son tour, auprès de l’Agence France-Presse, Erwan Le Roux (Koesio), skippeur et président de la classe Ocean Fifty, des trimarans légers de 15 mètres de longueur.
Comme prévu, ce dimanche sera la dernière journée d’ouverture du village d’animation, ouvert à tous jusqu’à 17 heures, ont précisé les organisateurs dans un communiqué. Il permettra aux visiteurs de venir voir les bateaux encore présents dans les bassins avant leur sprint atlantique.