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Le Canadien va-t-il trop bien?

Le Canadien va-t-il trop bien?


Dessiner les plans d’une reconstruction et vendre l’idée aux partisans, ça coule naturellement lorsque vous êtes à la tête d’une équipe qui a terminé la dernière campagne dans les bas-fonds du circuit et dont la relance ne semble pas envisageable avant quelques années.

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C’est sur cette erre d’aller que voguait Kent Hughes jusqu’à ce que la saison se mette en marche. Devant l’incapacité de l’équipe à savourer la moindre victoire pendant le calendrier préparatoire, on se disait que le directeur général ne serait pas trop déchiré à l’idée de passer à la phase 2 de sa relance : liquider quelques actifs lourds, aérer sa masse salariale et se positionner avantageusement pour la loterie Connor Bedard.

Sauf que ce n’est pas du tout ce qui se passe. Après 14 matchs, le Canadien affiche un dossier de 7-6-1. Bien qu’installé au 10e rang de l’Association de l’Est, il se trouve au cœur d’un peloton de huit formations que seulement deux points de classement séparent (avant les matchs de jeudi).

On est loin de l’hécatombe de l’an dernier, alors qu’après 14 rencontres, Montréal pointait au tout dernier rang de son association avec seulement 7 points. D’ailleurs, Cole Caufield se trouvait avec le Rocket de Laval depuis 10 jours. Il allait être rappelé une semaine plus tard.

Le téléphone sonnera

Selon plusieurs intervenants du milieu, on ne voit le véritable calibre de la LNH que vers la fin du mois de novembre. C’est à ce moment, selon cette hypothèse, que la situation du Canadien devrait commencer à se rapprocher des prévisions. Si tel ne devait pas être le cas, le directeur général du Canadien aurait un sérieux dilemme sur les bras.

Les partisans ont beau clamer qu’ils ont acheté le concept de relance, il n’y a rien comme un faux sentiment d’espoir pour l’envoyer chez le bonhomme.

Imaginez les critiques que risque d’essuyer Hughes s’il se met à se départir de ses vétérans à l’approche de la date limite des transactions avec son équipe toujours dans la course.

Car les vétérans en demande ou attirants ne seront assurément pas ceux que plusieurs voient déjà partis : Evgenii Dadonov et Jonathan Drouin. Une catégorie dans laquelle se trouvait Mike Hoffman jusqu’à tout récemment. Dans son cas, il faudra voir la suite des choses. 

On risque probablement plus de faire de l’œil à Jake Allen, David Savard ou Joel Edmundson (il a une clause de non-échange partielle dans laquelle il peut inclure 10 équipes).

Monahan, Dvorak ?

Qu’adviendra-t-il de Sean Monahan qui originalement ne devait que passer et servir éventuellement de monnaie d’échange ? Il est actuellement le meilleur joueur du Tricolore dans le cercle des mises en jeu (54,7 %) et l’un des deux seuls centres gauchers.

Son contrat viendra à échéance à la fin de la présente campagne et il serait surprenant qu’il commande à nouveau un salaire de 6,375 M$ comme ce fut le cas au cours des sept dernières campagnes. D’ici là, il possède également une clause de 10 équipes.

Et Christian Dvorak ? Vaudra-t-il mieux l’envoyer sous d’autres cieux avant que sa clause de non-échange ne s’active, l’an prochain ? Encore là, on parle d’un joueur de centre efficace (l’autre gaucher), le deuxième attaquant le plus utilisé par Martin St-Louis en infériorité numérique.

D’ailleurs, depuis le début de la saison, St-Louis ne cesse de marteler qu’il ne faut pas prioriser les résultats au détriment du processus et de l’apprentissage. Dans son bureau, Hughes se dit peut-être la même chose ? Mais pas pour les mêmes raisons.

Au lendemain d’une deuxième victoire en autant de soirs, les joueurs du CH ont obtenu congé d’entraînement. Ils fouleront la glace du complexe sportif de Brossard, ce matin.



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