MALAGA, Espagne | Pour la première fois de l’histoire de cette compétition plus que centenaire, c’est sur des joueurs canadiens que la pluie de confettis célébrant les vainqueurs de la Coupe Davis est tombée, dimanche à Malaga.
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MALAGA, Espagne | Pour la première fois de l’histoire de cette compétition plus que centenaire, c’est sur des joueurs canadiens que la pluie de confettis célébrant les vainqueurs de la Coupe Davis est tombée, dimanche à Malaga.
Mené par un Félix Auger-Aliassime au sommet de son art et un Denis Shapovalov qui avait retrouvé sa meilleure forme, le Canada a été couronné vainqueur de la « Coupe du monde du tennis » grâce à un gain de deux matchs à zéro en finale contre la surprenante Australie.
« Nous avons tous grandi ensemble, en rêvant d’être sur cette scène, de remporter ce genre de matchs, de gagner la Coupe Davis », a lancé le Québécois sur le terrain, après sa victoire décisive face à Alex de Minaur, 24e mondial, 6-3 et 6-4.
« C’est la réalisation d’un rêve, a enchaîné le sixième mondial. C’est pour cette raison que nous jouons au tennis. C’est un grand moment pour nous et pour le pays. »
Plus prestigieuse des compétitions en équipe, la Coupe Davis a été disputée pour la première fois en 1900. Treize en plus tard, les Canadiens y faisaient leur entrée. En 2019, avec un Félix et un « Shapo » encore très jeunes, le pays se rendait en finale, perdant devant l’Espagne de Rafael Nadal.
Et dimanche, Auger-Aliassime, Shapovalov, Vasek Pospisil, le capitaine Frank Dancevic ainsi que les substituts québécois Alexis Galarneau et Gabriel Diallo (qui n’ont pas vu d’action cette semaine) ont contribué à faire du Canada le 16e pays seulement à graver son nom sur l’énorme saladier d’argent.
Deux victoires convaincantes
Dans une nouvelle formule controversée, qui oppose huit nations dans une phase finale, les représentants de l’unifolié ont battu difficilement l’Allemagne et l’Italie pour atteindre cette ronde ultime face aux Australiens.
Chaque fois, c’est dans le double décisif, auquel le 100e mondial Vasek Pospisil a grandement contribué, que le Canada a obtenu son billet pour le tour suivant.
Mais contre l’Australie, la raquette de Pospisil est demeurée dans son sac. Shapovalov, 18e mondial, s’est bien repris après avoir perdu ses deux premiers simples de la semaine, écrasant d’entrée Thanasi Kokkinakis, 6-2 et 6-4.
Puis Félix, invaincu cette semaine tant en simple qu’en double, a assuré le Canada de sa première Coupe Davis en vainquant de Minaur, dans un match où l’offensive de « FAA » a eu le dessus sur la rapidité de l’Australien.
Une fois la balle de match tombée hors des lignes (voir ci-contre), tous les autres joueurs du pays se sont rués sur le gagnant, au son des chants et des trompettes de la quarantaine de partisans canadiens – dont de nombreux employés de Tennis Canada – qui avaient fait le déplacement dans la belle ville d’Andalousie.
Un moment historique auquel plusieurs fans de tennis au pays n’ont malheureusement pu assister en direct, car le diffuseur international a éprouvé des problèmes de transmission durant le dernier jeu du match…
« De nombreux obstacles »
Cette première victoire canadienne, c’est une belle leçon de résilience, a rappelé Dancevic, lui-même un ancien joueur, en conférence de presse.
« Nous avons fait face à de nombreux obstacles cette semaine, a-t-il rappelé. Nous avons tiré de l’arrière plusieurs fois, mais nous avons continué à nous battre jusqu’à la fin et nous sommes maintenant ici avec le trophée. C’est un moment incroyable. »
Le parcours difficile du Canada jusqu’au titre avait commencé dès le début de la saison, quand, privé de ses gros canons, le pays a été éliminé des qualifications par les Pays-Bas.
Mais en raison de son rang mondial, l’unifolié a été repêché lors de la disqualification des Russes, les champions en titre.
Puis, grâce notamment aux efforts d’un Félix qui s’était déplacé à Valence pour le deuxième tour, le pays a obtenu en septembre son billet pour la phase ultime.
Jusqu’à en perdre la voix
Contrairement à plusieurs équipes, l’unifolié misait sur une « formation complète » pour ce dernier tour de la compétition. Auger-Aliassime, Shapovalov et Pospisil avaient tous décidé de faire prolonger leur saison pour y participer.
Le pays était aussi habité par un grand esprit d’équipe, qui a été maintes fois souligné cette semaine. Tous les joueurs se connaissent depuis longtemps et se sont encouragés sur les lignes de côté au fil des matchs.
Au point où Galarneau en a même perdu la voix.
« Pour obtenir ce trophée, vous avez besoin d’une grande équipe et d’un grand esprit d’équipe », a relevé Dancevic.
« Quelle façon de terminer l’année, a ajouté Pospisil. C’est la Coupe Davis et nous sommes champions. Les champions du monde. »