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La prévention mise en avant à l’occasion de la journée mondiale de lutte contre le sida – rts.ch

La prévention mise en avant à l'occasion de la journée mondiale de lutte contre le sida - rts.ch


A l’occasion de la journée mondiale de lutte contre le sida ce jeudi, les spécialistes rappellent l’importance de la prévention et du dépistage, alors que 318 infections ont été déclarées à l’Office fédéral de la santé publique en 2021.

En Suisse, 17’350 personnes sont séropositives. Depuis quelques années toutefois, le nombre de nouveaux cas déclarés diminue régulièrement. En 2021, 318 nouveaux cas ont ainsi été recensés contre 1300 en moyenne par an dans les années 1990. Cependant, certains cas ne sont pas déclarés et des personnes vivent avec le VIH sans le savoir.

Un certain nombre d’individus sont également dépistés à un stade tardif de l’infection, augmentant ainsi les risques de séquelles et de mortalité. La prévention et le dépistage restent donc des outils essentiels dans la lutte contre cette maladie, relèvent les Hôpitaux universitaires de Genève, qui proposent jeudi des dépistages gratuits.

>> A lire aussi: Des dépistages gratuits du VIH organisés jeudi aux HUG

Freins à la prévention

Selon Florent Jouinot, de l’Aide suisse contre le sida, les freins à la prévention sont « le manque d’informations, voire les fausses informations ». En effet, la population connaît mal le VIH, ses modes de transmission et la manière de s’en protéger.

Pour le spécialiste, interrogé jeudi dans La Matinale, le traitement préventif devrait être « réellement accessible » pour les personnes appartenant « à un groupe à forte prévalence » ou ayant « un certain nombre de partenaires sexuels ».

Contrairement aux idées reçues, cette médication est efficace, ne provoque que peu d’effets secondaires et se vend moins chère, « notamment dans des services à bas seuil ».

>> Ecouter le sujet de Forum:

Forum des idées – Un festival pour briser les clichés à propos du sida / Forum / 8 min. / hier à 18:10

« Je ne suis pas nuisible »

Les trithérapies, accessibles dès 1996, permettent aux porteurs du virus de ne plus être contaminants. Cette victoire de la médecine a fait dire à l’Organisation mondiale de la santé que les séropositifs sont des personnes normales, mais le stigmate persiste dans la société.

Paolo, l’auteur d’une BD de sensibilisation, revendique dans le 12h45 « la possibilité de ne pas être invisible », que « l’on comprenne que je ne suis pas nuisible ». L’homme, qui a été contaminé il y a plus de trente ans, insiste sur l’importance des témoignages.

>> Le témoignage de Paolo dans le 12h45:

Journée mondiale de lutte contre le SIDA : témoignage d’un séropositif qui vit avec le virus depuis plus de 30 ans. [RTS]
Journée mondiale de lutte contre le SIDA : témoignage d’un séropositif qui vit avec le virus depuis plus de 30 ans. / 12h45 / 2 min. / hier à 12:45

Le dépistage en retard

Le dépistage du VIH en Europe n’a pas encore rattrapé le retard pris durant la pandémie de Covid-19, estime un rapport du bureau régional de l’Organisation mondiale de la Santé et du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies. Le continent vise pourtant un objectif d’éradication du sida d’ici 2030.

D’après ce document, les nouveaux diagnostics dans la région Europe de l’OMS sont encore inférieurs d’environ 25% à ce qu’ils étaient avant la pandémie. De plus, une personne sur huit vivant avec le VIH dans la région européenne n’aurait pas été diagnostiquée porteuse du virus, augmentant le risque de propagation.

Le continent africain plus touché

L’Afrique reste cependant le continent le plus touché par la maladie. L’activiste Maurine Murenga a été diagnostiquée séropositive au début des années 2000 au Kenya. En raison de la stigmatisation de la maladie et du manque de traitement adéquat à l’époque, son premier enfant a été infecté à sa naissance, en 2002.

>> Le témoignage de Maurine Murenga dans La Matinale:

Au Kenya, une ONG vient en aide aux adolescentes et aux jeunes femmes vivant avec le VIH / La Matinale / 1 min. / hier à 06:24

« Transmettre une infection à son enfant est une épreuve » que l’on ne souhaite à aucune femme, explique la fondatrice de la Lean on Me Foundation, une organisation de soins et de soutien aux adolescentes et aux jeunes femmes vivant avec le VIH au Kenya.

Malgré les progrès de la lutte contre le sida, Maurine Murenga déplore le manque de diagnostics précoces et de traitements des enfants, « atteints d’un maladie qui leur a été imposée ». De son côté, l’activiste a atteint la suppression virale et son autre enfant, né il y a neuf ans, n’a pas été atteint par l’infection. « C’est vraiment faisable », déclare-t-elle dans La Matinale.

>> Sur le sujet:

Au Gabon, les mentalités encore très traditionalistes compliquent le dépistage de masse du VIH / La Matinale / 2 min. / hier à 06:26

Sujets radio et TV: Benjamin Luis, Ariane Hasler et Cecilia Mendoza

Adaptation web: mera avec agences

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