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« La politique monétaire pour lutter contre l’inflation n’a-t-elle pas plus d’inconvénients que d’avantages ? »

« La politique monétaire pour lutter contre l’inflation n’a-t-elle pas plus d’inconvénients que d’avantages ? »



Depuis les années 1980, la plupart des banques centrales ont adopté le « ciblage d’inflation » comme politique monétaire. Cela implique qu’elles ont fixé un objectif d’inflation de 2 % et cherchent à maintenir ce niveau en ajustant leur taux de base qui détermine les taux d’intérêt à court terme auxquels les banques commerciales prêtent de l’argent.

Si l’inflation est supérieure à l’objectif, elles augmentent leur taux de base pour maintenir leur crédibilité et éviter que l’inflation ne continue d’augmenter. Si l’inflation est plus basse que l’objectif, elles abaissent leur taux. Si cette baisse amène les taux à 0 % et que l’inflation est toujours inférieure à l’objectif, elles ont recours au quantitative easing qui consiste à créer de la monnaie en échange d’achats de titres publics dans le but de faire monter l’inflation.

Cette politique de ciblage d’inflation a été appliquée aux États-Unis et en Europe dans les années 1980 pour freiner l’inflation causée par la hausse des prix des matières premières. Elle a été de nouveau utilisée à la fin des années 1980 et 1990, après 2006 et depuis la mi-2021. Le quantitative easing a été utilisé de 2008 à 2017, puis de fin 2019 à 2021 aux États-Unis et de 2015 à début 2023 dans la zone euro.

Cependant, chaque fois qu’une politique monétaire restrictive a été utilisée pour lutter contre l’inflation, cela a conduit à une crise économique ou financière. À la fin des années 1980, une forte hausse des taux a déclenché une crise immobilière et un recul de l’activité globale. En 1999, une hausse des taux a entrainé une crise boursière et une hausse durable du chômage, surtout en Europe.

Les déposants sont inquiets et la crise s’aggrave encore plus. Au début des années 1980, une politique monétaire restrictive a conduit à une récession massive avec un taux de chômage de 11% aux États-Unis et 8% dans la zone euro. Les hausses de taux ont souvent entrainé des crises financières et économiques qui ont eu un impact durable sur l’économie.

En ce qui concerne les banques centrales, cette approche a été utile pour un certain nombre de raisons : elles ont pu maintenir leur crédibilité, contrôler l’inflation et soutenir la croissance. Cependant, elle a également eu des effets indésirables, tels que l’augmentation du chômage et des crises économiques.

Dans l’ensemble, la politique monétaire reste l’un des outils les plus importants pour influencer l’économie. En dépit des effets secondaires, les banques centrales continuent de chercher à maintenir la stabilité économique en appliquant une politique monétaire efficace.

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