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la grève s’essouffle dans les raffineries de TotalEnergies avant les vacances

la grève s'essouffle dans les raffineries de TotalEnergies avant les vacances



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L’essoufflement de la mobilisation dans les raffineries se poursuit jeudi, avec seulement deux sites encore en grève. L’approvisionnement en carburant reste toutefois difficile, à l’approche des vacances scolaires de la Toussaint.

Sur le déclin mercredi, la mobilisation dans les raffineries continue de faiblir jeudi 20 octobre, avec seulement deux sites encore en grève. Le mouvement a été reconduit tôt jeudi matin à la raffinerie de Gonfreville (Seine-Maritime) et au dépôt de Feyzin (Rhône) mais il « est suspendu partout ailleurs », a indiqué à l’AFP Éric Sellini, coordinateur national de la CGT pour TotalEnergies.

Les salariés doivent se prononcer à nouveau à la mi-journée sur la reconduction ou non du mouvement.

Après trois semaines de blocages, les salariés du site « Flandres » à Mardyck, près de Dunkerque, et de La Mède, dans les Bouches-du-Rhône, ont décidé mercredi soir de reprendre le travail au moment où les équipes de nuit devaient prendre leur quart. La fin de la grève avait été votée plus tôt dans la journée à la raffinerie de Donges (Loire-Atlantique).

La mobilisation initiée par la CGT le 27 septembre a provoqué d’importantes difficultés d’approvisionnement en carburant, exaspérant particuliers et professionnels à la peine pour remplir leurs réservoirs.

La pression a augmenté à l’égard du gouvernement alors que les écoles ferment leurs portes vendredi soir pour deux semaines de vacances.

« La situation continue à s’améliorer nettement », avait souligné mercredi la Première ministre Élisabeth Borne. « Je sais que la situation est encore difficile pour beaucoup de nos compatriotes, mais la dynamique est là et je veux une nouvelle fois appeler les salariés grévistes à reprendre le travail ».

>> À lire aussi : pénurie de carburants : le droit de réquisition, un recours hautement inflammable

Mercredi à 13 h, une station-service sur cinq (20,3 %) connaissait des difficultés d’approvisionnement sur au moins un carburant (contre 24,8 % mardi), avec des situations encore tendues en Bourgogne-Franche-Comté (33,1 %), Île-de-France (30,5 %) et Auvergne-Rhône-Alpes (29,4 %), selon les chiffres communiqués mercredi par le ministère de la Transition énergétique. 

D’après le groupe Vinci Autoroutes, au moins 90 % des stations-services de son réseau étaient en mesure de fournir du carburant : « La continuité de service sur les 181 aires de services du réseau Vinci Autoroutes est assurée à 90 % en moyenne en ce qui concerne l’essence sans plomb, et à 92 % en moyenne s’agissant du gasoil. »

Réquisition de salariés et négociation sans succès pour la CGT

Pressé d’accélérer les livraisons dans les stations, le gouvernement a une nouvelle fois réquisitionné des salariés pour travailler mercredi sur le site de Feyzin. « Le déblocage du dépôt de Feyzin permet des améliorations sensibles », a assuré la Première ministre.

Sur ce site, on comptait jeudi matin « 90 % de grévistes » selon le délégué syndical CGT  Pedro Afonso, qui dénonce des « visites des forces de l’ordre » jusqu’à 23 h 30 mercredi, pour informer des salariés qu’ils étaient réquisitionnés le lendemain dès 4 h.

La CGT est à l’origine du mouvement pour demander des hausses de salaires, sur fond de forte inflation et de super profits réalisés par TotalEnergies, avec la flambée des cours liée notamment à la guerre en Ukraine.

Le syndicat a affirmé à l’AFP avoir proposé mercredi sans succès un « protocole de sortie de fin de conflit » à la direction du groupe, prévoyant notamment « des négociations locales sur les problématiques spécifiques remontées par les grévistes ».

De son côté, TotalEnergies a fait valoir qu’il n’y avait pas lieu de rouvrir des négociations, un accord ayant été conclu vendredi avec les deux syndicats majoritaires du groupe, la CFE-CGC et la CFDT. Un texte que la CGT n’a pas signé. 

L’accord prévoit une hausse générale de 5 % des salaires, assortie de hausses individuelles et d’une prime exceptionnelle comprise entre 3 000 et 6 000 euros. La CGT réclamait une augmentation des salaires de 10 %.

Un mouvement avait aussi eu lieu chez Esso-ExxonMobil, levé la semaine passée après la conclusion d’un accord salarial.

Avec AFP

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