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la grève est reconduite sur les cinq sites de TotalEnergies ; l’approvisionnement s’améliore légèrement

la grève est reconduite sur les cinq sites de TotalEnergies ; l’approvisionnement s’améliore légèrement


Des grévistes à la raffinerie TotalEnergies de Donges, vendredi 14 octobre 2022.

La grève dans les raffineries françaises de TotalEnergies a été reconduite sur les cinq sites, a annoncé, samedi 15 octobre au matin, à l’Agence France-Presse (AFP) Eric Sellini, le coordinateur CGT pour le groupe. La grève avait d’ores et déjà été prolongée jusqu’à mardi et mercredi dans les raffineries de Normandie et de Donges. « Le mouvement a été reconduit dans les trois établissements » de la Mède (Bouches-du-Rhône), Feyzin (Rhône) et de Flandres (Nord), a ajouté M. Sellini sans plus de précisions.

« A Flandres, ce sont les réquisitions qui touchent le moral des grévistes. S’il n’y a pas de réquisitions ce week-end, ça devrait nous aider à passer le week-end », a affirmé à l’AFP Thierry Defresne, secrétaire CGT du comité TotalEnergies Europe. Le tribunal administratif de Lille a rejeté vendredi le recours en référé-liberté déposé par la CGT qui contestait la légalité de la réquisition jeudi par la préfecture de personnels grévistes dans ce dépôt de carburant.

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La situation de l’approvisionnement en carburants s’est très légèrement améliorée samedi matin avec 27,3 % de stations-service en difficulté au niveau national, contre 28,5 % en rupture d’au moins un produit vendredi soir, selon le ministère de la transition énergétique. « 22 % des stations-service sont concernées dans les Hauts-de-France (contre 25,3 % hier), 39,9 % en Ile-de-France (contre 37 % hier), 36,4 % en Centre-Val de Loire (contre 42,2 % hier) », a fait savoir le ministère.

Elargissement de la mobilisation

Plusieurs sites pétroliers comptent poursuivre le mouvement jusqu’à faire la jonction avec la journée de « mobilisation et de grève » interprofessionnelle de mardi à laquelle ont appelé la Confédération du travail (CGT), Force ouvrière (FO), l’Union syndicale Solidaires et la Fédération syndicale unitaire (FSU).

Dans cette perspective, des appels à la « grève générale » ont été lancés, notamment dans les transports (SNCF, RATP, dockers) et dans la fonction publique. Une marche contre « la vie chère et l’inaction climatique », à l’appel de Jean-Luc Mélenchon et de la Nupes, doit également avoir lieu dimanche.

Les salariés des centrales nucléaires, en grève pour les salaires, ont aussi reconduit leur mouvement pour le week-end. Neuf sites sont concernés samedi, selon la CGT. EDF a ainsi confirmé repousser le redémarrage de cinq réacteurs nucléaires, prévu dans les prochaines semaines.

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Accord sur des augmentations avec la CFDT et la CFE-CGC

La grève est maintenue en dépit de la signature d’un accord sur des augmentations salariales conclu dans la nuit de jeudi à vendredi chez TotalEnergies avec deux syndicats majoritaires, la Confédération française démocratique du travail (CFDT) et la Confédération française de l’encadrement-Confédération générale des cadres (CFE-CGC). Mais la CGT a claqué la porte des discussions, pas satisfaite de la proposition de la direction. Il s’agissait des premières négociations depuis le début de la grève, le 27 septembre.

« Compte tenu de la signature d’un accord majoritaire sur les salaires hier, TotalEnergies appelle à la fin de la grève sur l’ensemble de ses sites », a déclaré samedi le groupe à l’AFP.

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En revanche, la grève a été levée successivement, jeudi et vendredi, dans les deux seules raffineries du groupe Esso-ExxonMobil en France, à Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône) puis à Gravenchon, en Normandie, après la conclusion d’un accord salarial mardi par la CFDT et la CFE-CGC, majoritaires selon la direction. Mais il faudra « deux à trois semaines » pour retrouver une « situation de marche normale » au niveau de la production de la raffinerie, complètement bloquée pendant le mouvement, a prévenu le groupe.

De son côté, le gouvernement est resté sur la ligne évoquée cette semaine par le président de la République, avec un « retour à la normale pour les automobilistes attendu dans la semaine qui vient », selon Matignon vendredi soir.

Vendredi, le nombre de stations-service rencontrant des difficultés d’approvisionnement avait légèrement régressé à la mi-journée, à 28,5 % contre 29,2 % la veille au soir, selon le ministère de la transition énergétique. Des livraisons de carburant depuis la raffinerie de Donges, près de Saint-Nazaire, devraient avoir lieu « de manière sporadique » durant le week-end pour « apaiser les tensions », a annoncé vendredi la CGT.

Samedi matin, le secrétaire général de la Confédération des PME, Jean-Eudes du Mesnil, a demandé sur France Inter que le gazole non routier utilisé pour les engins de travaux et les machines agricoles puisse alimenter exceptionnellement les camions.

Le Monde avec AFP et Reuters

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