Dans la banque privée, la gestion de portefeuilles financiers est réputée faire la différence. Que ce soit par le biais de fonds ou d’une gestion sous mandat, construite sur mesure ou au travers de profils, elle constitue une activité-clé de ces établissements. Leur promesse ? Une gestion de conviction, réactive et performante. En cela, ils se démarquent des produits commercialisés par la plupart des réseaux, généralement très timorés.
En effet, ces fonds ne font bien souvent que coller aux indices de marché. Dans les produits dédiés aux réseaux, qui équipent tous les profils de clients, difficile de faire des paris audacieux : c’est prendre le risque de dévier significativement de la marche de l’indice et de devoir s’en expliquer auprès des clients. Pour les conseillers au contact de ces derniers, il est plus simple de suivre les marchés financiers à la lettre que d’avoir à justifier de mauvaises décisions.
En outre, les mandats des banques privées peuvent être plus larges en termes de classes d’actifs. Alors que la clientèle des réseaux bancaires devra investir dans des catégories de fonds très généralistes (actions européennes ou internationales, obligations de la zone euro…), celle de la banque privée pourra profiter d’une segmentation plus fine, incluant par exemple une exposition aux actions chinoises, et de marchés plus spécifiques (via des fonds sectoriels, par exemple).
Pour construire cette offre différenciante, les banques privées possèdent d’ailleurs presque toutes une entité spécialisée dans la gestion d’actifs. Malgré cela, l’un de leurs arguments-phares est qu’elles ne se limitent pas aux produits maison. C’est ce que l’on appelle une gestion en architecture ouverte.
Les spécialistes de la banque passent en revue les milliers de fonds disponibles sur le marché pour identifier les meilleures stratégies, en particulier sur les segments qui ne sont pas couverts par leur propre société de gestion. « On trouve une offre en architecture ouverte dans les contrats d’assurance-vie en ligne, mais le client se trouve alors confronté à de nombreux fonds sans bénéficier de conseils pour l’aider à choisir, souligne Nicolas Hubert, directeur général de Milleis Banque. Nous, nous sélectionnons entre 30 et 40 fonds, triés sur le volet par nos équipes d’investissement. »
Une plus grande transparence
Les clients avec un montant conséquent à investir pourront aussi bénéficier d’une gestion sur des actions en direct, au lieu de fonds. L’intérêt d’une telle approche ? Des frais moindres, d’une part, et surtout, d’autre part, une plus grande transparence sur les titres réellement détenus.
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