Elle sera du voyage. L’équipe de France de basket a validé son billet pour le Mondial 2023 après sa large victoire sur la Bosnie-Herzégovine (92-56), lors de la dernière journée de qualification, lundi soir à Pau.
Trois jours après son succès convaincant en Lituanie (90-65) pour les grands débuts en bleu du phénomène Victor Wembanyama, les hommes de Vincent Collet avaient besoin d’une victoire pour valider leur billet pour l’Indonésie, les Philippines et le Japon, où se déroulera la compétition du 25 août au 10 septembre 2023.
Face à un adversaire qui les avait surpris fin août lors du match aller (96-90) juste avant l’Eurobasket, ils n’ont jamais tremblé. Les Bleus ont remporté tous les quart-temps, avec un partage du temps et de la marque entre tous les joueurs de ce rassemblement automnal, favorisé il est vrai par l’absence côté bosnien de Jusuf Nurkic (Portland, NBA) et Dzanan Musa (Real Madrid, Euroligue).
« Sincèrement, je suis satisfait, en plus de ce deux sur deux (Lituanie et Bosnie), de la manière, même si ce soir on a été un peu moins fluide, un peu plus en difficulté pour avoir du rythme, a reconnu le sélectionneur Vincent Collet. Ils ont beaucoup joué en zone, ce qui nous a ralentis dans les transmissions. »
« Même quand Victor est moyen, il est plutôt bon »
Pour sa deuxième sortie en bleu, la première sur le sol français, le prodige Victor Wembanyama s’est une nouvelle fois illustré en inscrivant les 7 premiers points tricolores en l’espace de 54 secondes (7-2, 4) sans concrétiser les tentatives suivantes.
Son passage sur le banc l’a visiblement revigoré, avec un basket plus épuré à son retour et la même dynamique offensive (7 points quasi d’affilée) pour décrocher des Bosniens qui ont lâché prise juste avant la pause (40-27).
Dans l’art de la dissuasion où il est également attendu, « Wemby » et ses bras tentaculaires (3 contres, 2 interceptions) a déjoué plusieurs fois des Bosniens obligés de forcer quelques situations. Le probable numéro 1 de la draft NBA a fini la partie avec 19 points (18 d’évaluation), soit une unité de moins que vendredi à Panevezys pour son baptême lituanien.
« Victor a fait un match moyen très clairement mais comme c’est un joueur exceptionnel, même quand il est moyen, il est encore plutôt bon, a résumé Collet. Après un bon début, il s’est un peu enflammé avec un peu de déchet. Il est resté un peu trop en périphérie et pas assez dessous. C’est quand il se rapproche [du cercle] qu’il a une domination quasi systématique. »
« On a découvert des joueurs »
Dans son sillage, Yoan Makoundou a été auteur, lui aussi, d’une solide prestation lors du premier acte (9 points), de même que l’intérieur Damien Inglis lors du 3e quart-temps (9 points) ou l’extérieur Juhann Begarin qui a maximisé sa présence (17 points en 19 minutes).
Quant à la palme pour le panier du soir, elle a été partagée entre ce dunk électrique du petit meneur Sylvain Francisco, meilleur marqueur français vendredi en Lituanie et auteur de 8 points à Pau, et ce panier à 3 points en suspension d’Axel Toupane, qui ont fait rugir le Palais des Sports.
Après la pause, les joueurs des Balkans, portés par Kenan Kamenjas (18 points), ont tenté de s’accrocher avant d’exploser définitivement dans le dernier quart-temps (33-12) face à des Bleus euphoriques.
« Beaucoup de joueurs ont mis le nez à la fenêtre, a reconnu Collet. Certains ont marqué des points, on a vraiment découvert des joueurs qu’on n’attendait pas à ce niveau ».