LE PROJET DE LOI SUR LA FIN DE VIE DIVISE LE GROUPE LR
Le projet de loi concernant la fin de vie est actuellement débattu à l’Assemblée nationale, provoquant des dissensions au sein du groupe Les Républicains. Certains membres, tels que Frédérique Meunier, députée de Corrèze, ont changé d’avis sur la question après avoir participé à un groupe de travail parlementaire pendant deux ans. Elle se sent désormais isolée au sein de sa famille politique, étant la seule à soutenir les changements souhaités par une partie de la majorité.
DES DISSENSIONS AU SEIN DU GROUPE LR
Lors du vote en commission spéciale, Mme Meunier a été la seule à appuyer les changements proposés, ce qui a induit certains membres indécis à se positionner contre le projet de loi. D’autres, tels que Annie Genevard, expriment leur opposition en critiquant le nouveau critère d’accès à l’aide à mourir, qui selon eux, est beaucoup trop large. Philippe Juvin, député des Hauts-de-Seine et médecin, déplore le fait que ce critère englobe désormais des maladies incurables mais non mortelles.
UNE TENSION GRANDISSANTE
Certains membres du groupe LR vont plus loin dans leur critique, qualifiant le projet de loi de rupture anthropologique et éthique, voire comme un premier pas vers le droit à l’euthanasie. La sémantique utilisée est également pointée du doigt, car les termes d’euthanasie ou de suicide assisté ne sont pas mentionnés, ce qui, selon certains élus, cache la véritable intention du texte. Anne-Laure Blin souligne qu’il pourrait y avoir des risques de dérives si le projet de loi venait à être adopté.
UNE GRANDE DIVISION DANS LE GROUPE LR
Les membres les plus conservateurs du groupe Les Républicains affirment que les défenseurs du projet de loi iront toujours plus loin dans leur revendication. Ils mettent en garde contre les possibles dérives en se référant à ce qui se pratique dans d’autres pays européens. Selon eux, il est difficile d’établir des garde-fous efficaces pour encadrer l’aide à mourir. La commission spéciale a également démontré les différentes positions en seulement cinq jours, renforçant les divergences au sein du groupe.
En conclusion, la droite semble presque unie pour s’opposer au projet de loi sur la fin de vie, campant sur des positions conservatrices et éthiques bien établies. Cette division au sein du groupe Les Républicains reflète les tensions autour de cette question sociétale complexe.
Pour plus d’informations sur le projet de loi sur la fin de vie, consultez l’article du Monde.