Après une première saison professionnelle couronnée de succès, au cours de laquelle il a récolté 62 points en 66 matchs avec le Heat de Stockton dans la Ligue américaine de hockey (LAH), Jakob Pelletier voyait grand en arrivant au camp d’entraînement des Flames de Calgary, en août dernier.
La majorité des journalistes couvrant l’équipe sur une base régulière plaçaient Pelletier parmi les candidats les plus sérieux pour se tailler l’une des dernières places disponibles avec les Flames.
Toutefois, après avoir disputé deux matchs préparatoires, les Flames ont décidé de le retourner dans la Ligue américaine de hockey, avec les Wranglers de Calgary.
Une claque au visage, reconnaît-il.
« Je l’ai pris tough, a-t-il reconnu lors d’un entretien téléphonique avec Le Journal. Je n’étais pas content d’être retranché aussi rapidement, mais c’est sûr que j’aurais pu en faire plus. »
Lent début
La pilule a été difficile à avaler, et Pelletier a mis un peu de temps, de son propre aveu, à se mettre en marche avec les Wranglers. Pelletier ayant été blanchi à ses cinq premiers matchs de la saison, les choses se replacent tranquillement pour l’ancien des Wildcats de Moncton et des Foreurs de Val-d’Or, qui a récolté sept points à ses cinq dernières parties.
« Je veux montrer que je mérite une chance de jouer en haut et ça commence ici. Il faut que je connaisse de bons matchs pour avoir une chance, et dès que l’opportunité va se présenter, je vais la saisir. »
« À moi de travailler plus fort »
L’ailier gauche ne cherche d’ailleurs pas à se défiler.
Les Flames de Calgary comptent sur plusieurs vétérans établis, et les postes disponibles n’étaient pas nombreux au camp d’entraînement. Mais ça n’excuse pas tout.
« C’est sûr que c’est plus difficile de percer l’alignement d’une équipe qui aspire à faire un bout de chemin en séries. D’un autre côté, si j’avais fait en sorte de leur forcer la main au camp, j’aurais eu ma chance. C’est à moi de travailler plus fort et de leur montrer. »
Nouvelle vie
Après une première année professionnelle sous le chaud soleil de la Californie, à Stockton, Pelletier vit une situation bien différente. Les Flames ont rapatrié leur club-école à Calgary et y partagent leurs installations.
« La température est un gros changement, rigole-t-il, alors qu’une tempête de neige a frappé Calgary dans les dernières heures. Il faisait -15 ce matin ! Mais pour ce qui est de la ville, c’est une ville de hockey. L’an dernier, à Stockton, il n’y avait pas grand monde à nos matchs et c’est différent cette année. La vie est aussi plus agréable ici. On peut aller au restaurant sans crainte alors qu’à Stockton, le soir, c’était un peu plus dangereux. »