DÉCÈS, INCENDIES ET SÉCHERESSE : L’AMAZONIE SUFFOQUE SOUS UNE CANICULE HISTORIQUE
Au cours des dernières semaines, l’Amérique latine a été confrontée à des températures extrêmement élevées, provoquant des records de chaleur et des décès au Brésil et en Bolivie. La saison tropicale en cours annonce 2023 comme l’année la plus chaude jamais enregistrée dans la région. La situation est si critique que des volontaires et des pompiers luttent contre des incendies incontrôlables dans les terres agricoles en Bolivie, tandis que des vagues de chaleur inédites sévissent au Brésil. La répétition et l’intensité de ces canicules avant même l’arrivée de l’été inquiètent et affectent sérieusement les habitants des villes et des campagnes.
UNE CHALEUR HISTORIQUE
Au Brésil, des températures records ont été enregistrées, avec un pic à 44,8 °C le 19 novembre. Partout, les thermomètres s’affolent, et en Bolivie également, de nombreux records de température ont été battus, avec presque tous les départements placés en alerte rouge pour météo extrême. La population locale déclare n’avoir jamais connu de telles chaleurs, et les conséquences sont tragiques. À Rio de Janeiro, un concert de Taylor Swift a été marqué par la mort d’une jeune femme et plus d’un millier de personnes ont fait des malaises en raison de la chaleur excessive. Ces vagues de chaleur sont de plus en plus fréquentes et intenses, avec 52 jours de chaleur extrême par an depuis la dernière décennie, soit une augmentation significative par rapport aux années 1990. En Bolivie, la situation est encore plus dramatique, avec des températures atteignant 43,8 °C causant le décès de 13 personnes et des conséquences néfastes sur l’écosystème, y compris au niveau historique du lac Titicaca.
COMBINAISON DE PHÉNOMÈNES CRITIQUES
La sécheresse et les incendies massifs dans le Pantanal brésilien, la plus grande zone humide du monde, ont gravement affecté l’ensemble du pays. Bien que des pluies aient mis fin à ces incendies ces derniers jours, la situation reste préoccupante. En Bolivie, des incendies, qui avaient été maîtrisés fin octobre, se sont réactivés, dévastant certaines zones urbaines et provoquant une forte dégradation de la qualité de l’air. Selon les spécialistes, ces incendies sont principalement provoqués par l’action humaine, en particulier le recours à des techniques d’abattis-brûlis pour l’expansion agricole, exacerbée par une sécheresse exceptionnelle. Ils attribuent cette situation à la conjonction de plusieurs phénomènes, tels que l’influence d’El Niño qui provoque des pluies excessives dans certaines régions et des sécheresses dans d’autres, aggravée par le réchauffement climatique et la déforestation de l’Amazonie, entraînant une forte baisse des précipitations.
PIC ATTENDU POUR DÉCEMBRE-JANVIER
Les autorités brésiliennes intensifient la lutte contre la déforestation et débloquent des aides pour faire face à la sécheresse en Amazonie. Des mesures ponctuelles sont également mises en place dans les grandes villes. En Bolivie, les habitants ont pris des mesures de précaution, mais la situation ne devrait pas s’améliorer, car le phénomène d’El Niño vient tout juste de commencer et doit arriver à maturité entre décembre et janvier.
Il est évident que l’Amérique latine traverse une période de chaleur historique, avec des températures extrêmes et des conséquences dévastatrices sur l’environnement et la population. La gestion de ces phénomènes nécessite une mobilisation urgente et des mesures efficaces pour faire face à cette crise climatique sans précédent.
Pour plus d’informations sur les incendies en Amazonie, consultez cet article.
Pour des données météorologiques actualisées, visitez ce site.
