Après le refus d’un soutien financier par le gouvernement de la Colombie-Britannique, les Premières Nations à l’origine du projet ont exprimé toute leur déception d’avoir vu leur rêve d’une candidature pour accueillir les Jeux olympiques et paralympiques d’hiver en 2030 freiné.
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Les chefs des Premières Nations Lil’wat, Squamish, Musqueam et Tsleil-Waututh, ont tenu vendredi une conférence de presse en compagnie des représentants du Comité olympique canadien (COC) et de la municipalité de Whistler pour reconnaître ce constat d’échec.
Jeudi, la ministre du Tourisme, des Arts, de la Culture et du Sport, Lisa Beare, avait refusé que le gouvernement provincial soutienne cette candidature, jugeant les coûts et les risques d’un tel projet trop importants.
Plusieurs délégués ont comparé le projet à un canot, qui transportait désormais les Premières Nations, les comités olympique et paralympique canadiens ainsi que le conseil municipal de Vancouver à la suite d’accords historiques, mais le gouvernement a refusé d’entrer dans l’embarcation.
«Nous comprenons la position de la province et nous la remercions de son soutien et de ses bons mots pour notre travail collectif. Je suis aussi une citoyenne de la province, je m’en fais pour l’économie, mais unissons-nous. Nous avons un nouveau maire, nous avons un nouveau premier ministre. Réunissons-nous dans une pièce et parlons-en. Parlons des possibilités», a martelé la présidente du COC, Tricia Smith.
Les parties impliquées ont tenu à mentionner que la candidature n’était pas encore officiellement tombée à l’eau. Les Premières Nations souhaitent toujours enclencher un dialogue avec Victoria, qu’il soit fructueux ou non.
Réconciliation
Il s’agit d’une immense déception pour le comité des Premières Nations, qui voyait cette candidature comme un effort de réconciliation avec le gouvernement.
«La ministre a mentionné que ce n’était pas une priorité. Nous avons affirmé plus tôt que c’était plus gros que 2030. C’est la réconciliation et le travail avec les nations pour aller de l’avant. J’aimerais vraiment savoir quelles sont les priorités du gouvernement à propos de la réconciliation si ce projet n’est pas prioritaire», a fait savoir le chef Wayne Sparrow, de la nation Musqueam.
«Nous voulions que ça devienne un modèle de réconciliation, pour inviter des gens à avoir ces conversations difficiles, pour trouver une façon d’aller de l’avant avec ce magnifique projet. Nous aurions invité les gens à venir au Canada. Ça aurait été non seulement un symbole de la réconciliation, mais une action», a ajouté Smith.
Au-delà des Jeux olympiques, le comité des Premières Nations s’est dit déçu de voir le peu de place que leurs membres avaient dans l’organisation d’événements en Colombie-Britannique. Il a soutenu que le gouvernement n’avait fait appel à eux qu’en fin de projet pour l’accueil des Jeux Invictus de 2025 et la Coupe du monde de soccer de 2026.
Les villes et régions désirant accueillir les Jeux de 2030 ont jusqu’au mois de février prochain pour remettre leur candidature au Comité international olympique.