Comment sortir de la crise, alors qu’un tiers des stations-service sont affectées par des pénuries de carburant ? « Je demande aux salariés qui restent en grève malgré l’accord majoritaire, de respecter cet accord majoritaire et de ne pas bloquer le pays avec toutes les difficultés que ça crée aujourd’hui pour les Français », a plaidé la première ministre Elisabeth Borne, invitée du journal télévisé de TF1 dimanche 16 octobre. « Il faut maintenant reprendre le travail », a-t-elle ajouté.
La grève à TotalEnergies se poursuit dans les raffineries et dépôts, faute d’accord avec la CGT sur des hausses de salaires, entraînant des conséquences toujours importantes sur de nombreux secteurs d’activité. Le syndicat compte poursuivre le mouvement jusqu’à mardi, journée de « mobilisation et de grève » interprofessionnelle à laquelle ont aussi appelé FO, Solidaires et la FSU.
Au total, « près de 30 % » des stations-service du pays étaient considérées dimanche comme étant « en difficulté », c’est-à-dire affectées par la rupture d’au moins un de leurs produits, selon Elisabeth Borne, soit une légère aggravation par rapport à la veille (27,3 %). « Du fait du week-end, c’est un peu dégradé », a confirmé la première ministre, même si « ça s’est beaucoup amélioré dans les Hauts-de-France », où le gouvernement a procédé à la réquisition de personnels pour débloquer les dépôts de carburants du groupe Esso-ExxonMobil. « Je peux vous assurer que le gouvernement est très mobilisé pour faire tout ce qui peut relever de lui », a-t-elle assuré, pointant la mobilisation de stocks stratégiques de l’Etat pour réapprovisionner les stations-service.
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