Chaque année, près de 600.000 voitures d’occasion sont vendues avec un compteur falsifié. Une opération qui consiste à baisser artificiellement le nombre de kilomètres enregistrés par le compteur afin de gonfler le prix de revente du véhicule. Pour garantir l’authenticité du compteur, l’application Odopass lance un nouveau service basé sur la blockchain. Europe 1 vous révèle en exclusivité son mode d’emploi.
La fraude au compteur kilométrique concerne environ 600.000 voitures d’occasion vendues en France chaque année soit une sur six selon une étude de la Fédération Internationale Automobile. L’application Odopass, start-up spécialisée dans la simplification d’achat et de vente de véhicules entre particuliers, lance le premier service permettant de garantir l’authenticité des données. Europe 1 vous révèle son mode d’emploi.
Garantir un historique fiable
La démarche est très simple : le propriétaire scanne carte grise et pièce d’identité sur cette application gratuite. Il prendra ensuite régulièrement une photo de son compteur kilométrique qu’Odopass va stocker et sécuriser grâce à la technologie blockchain, ce mode de stockage de données impossible à modifier. De quoi garantir un historique fiable au moment de la revente d’un véhicule, comme l’explique Ghislain Trabichet, co-fondateur de ce passeport numérique de votre voiture : « Ça vient permettre soit aux vendeurs de valoriser et de justifier que le prix de vente de sa voiture est totalement cohérent, soit à l’acheteur de pouvoir prendre en compte des entretiens ou des frais qui vont être à venir très prochainement. »
« C’est vraiment un outil qui va permettre de professionnaliser les ventes entre particuliers », poursuit-il au micro d’Europe 1. Une solution qui va plus loin qu’Histovec, le service géré par le gouvernement qui propose un historique mais uniquement lié au contrôle technique. Odopass s’adresse aux particuliers mais est en contact avec les professionnels de l’automobile pour intégrer ce « pass » à leurs ventes. En France, la modification d’un compteur est considérée comme un délit pénal passible d’un à deux ans de prison et de 37.500 euros d’amende.