Quelque 2259 tonnes de produits phytosanitaires ont été vendues en Suisse en 2021. C’est 329 tonnes ou 17% de plus qu’en 2020. La faute aux fortes précipitations qui ont favorisé la prolifération de maladies par exemple dans la viticulture ou l’arboriculture.
Pour sauver certaines récoltes, les exploitants ont fait davantage de traitements, indique lundi l’Office fédéral de l’agriculture (OFAG). La hausse concerne surtout les produits phytosanitaires autorisés dans l’agriculture biologique. Elle a atteint 1233 tonnes de substance active, soit une augmentation de 36% depuis 2020.
La quantité de produits phytosanitaires utilisés dans l’agriculture biologique dépasse désormais celle utilisée dans l’agriculture conventionnelle. Dans ce secteur, les agriculteurs ont acheté environ 1025 tonnes, ce qui représente une augmentation de 0,35% par rapport à l’année précédente.
Changement de pratique
L’OFAG explique cette évolution par un changement de pratique. Beaucoup d’agriculteurs se sont tournés vers des produits utilisés dans l’agriculture biologique, ce qui explique la croissance des ventes, détaille Florie Marion, porte-parole à l’OFAG, à Keystone-ATS.
Ainsi, les quantités de fongicides enregistrent une augmentation de 187 tonnes par rapport à 2020. Le soufre, le cuivre et le bicarbonate de potassium représentent à eux trois une augmentation de 170 tonnes. Ces trois produits sont autorisés en agriculture biologique.
On observe également une augmentation des ventes de l’huile de paraffine (+154 tonnes), un insecticide admis en agriculture biologique qui a servi de substitution à l’insecticide chlorpyrifos dont l’utilisation a été interdite en 2020.
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De moins en moins de glyphosate
Quant aux herbicides, le recul des quantités commercialisées se poursuit avec une réduction de 18 tonnes par rapport à 2020 à 481 tonnes (-3,7% par rapport à 2020). Les ventes de glyphosate ont poursuivi leur baisse. Elles se sont établies à 105 tonnes en 2021, contre 119 un an plus tôt. Elles atteignaient encore 341 tonnes en 2008.
En 2021, le Parlement a adopté un objectif de réduction de 50% des risques liés à l’utilisation des pesticides pour les eaux de surface, les eaux souterraines et les biotopes d’ici 2027 par rapport à la moyenne de 2012 à 2015.
La nette réduction de l’utilisation des produits présentant un risque de contamination des eaux souterraines a déjà permis de réduire de moitié ce risque depuis les années de référence 2012-2015. La tendance est également à la baisse concernant le risque pour les eaux de surface. Dès le 1er janvier 2023, de nouvelles mesures seront introduites pour protéger les eaux.
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ats/miro