Ces trains à prix cassés qui pour le moment rejoignent Lyon et Nantes ont conquis presque un million de voyageurs.
« On peut faire du ferroviaire différemment, je crois beaucoup à cette offre qui est complémentaire au TGV et qui vise l’automobile et le car », expliquait Christophe Fanichet, directeur général de SNCF Voyageurs en avril dernier lors du lancement des Ouigo Train classique.
Ces nouveaux trains roses circulent donc sur les lignes Paris-Lyon et Paris-Nantes. L’idée: proposer une alternative ultra low cost aux TGV Inoui et Ouigo avec comme promesse un prix bas et fixe (de 10 à 30 euros le trajet voire 5 euros pour les moins de 12 ans) en contrepartie de temps de parcours plus longs (Paris-Lyon en 5 heures) et de trains anciens.
La SNCF se donnait alors deux ans pour valider la pertinence économique de cette offre. Mais sept mois après ce lancement, il semble que le succès soit au rendez-vous.
En France et à l’étranger
900.000 billets ont été vendus et « nous espérons atteindre le millionième voyageur d’ici à la fin de l’année. Le produit séduit particulièrement les jeunes qui représentent plus d’un tiers des clients », explique un porte-parole de SNCF Voyageurs à nos confrères du Parisien.
Fort de leur succès, les Ouigo lents vont se multiplier. « Nous voulons continuer à grappiller des parts de marché à la route en lançant l’offre partout où il y a du monde sur l’autoroute. Que ce soit en France ou à l’étranger » poursuit le responsable sans donner de détails.
Mais on peut imaginer de nouvelles liaisons vers Rennes, Bordeaux, Marseille, Lille ou Bruxelles, liaisons à succès en TGV. Pour la SNCF, le modèle est surtout économique puisqu’il n’y a pas d’achat de matériel roulant. L’opérateur recycle d’anciennes rames circulant notamment sur les réseaux TER.
Confort spartiate
Côtés voyageurs, si l’extérieur des rames a été repeint aux couleurs de cette nouvelle marque (rose avec des touches de bleu), à l’intérieur, c’est un peu le saut dans le passé. Il s’agit de rames Corail des années 1980 qui ont été mises au propre mais pas modernisées. On n’y trouve donc ni Wi-Fi, et peu de prises électriques.
« On ira plus loin dans la rénovation intérieure si on continue l’expérience », avait néanmoins indiqué à l’AFP Stéphane Blandin, directeur du développement d’Oslo, la filiale de SNCF Voyageurs qui exploite le nouveau service.
Pour autant, malgré ce confort spartiate, l’offre trouve clairement son public et s’inscrit dans l’arsenal des Français pour préserver leur pouvoir d’achat dans un contexte d’inflation galopante.