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enquête ouverte après un signalement de Julien Bayou

enquête ouverte après un signalement de Julien Bayou


Lors d’un meeting de Valérie Pécresse, candidate des Républicains à l’élection présidentielle, à Paris, le 3 avril 2022.

Une enquête préliminaire a été ouverte, lundi 26 septembre, pour détournement de fonds publics dans le cadre de la campagne présidentielle de la candidate des Républicains (LR), Valérie Pécresse, à la suite d’un signalement de Julien Bayou (Europe Ecologie-Les Verts, EELV), a fait savoir le parquet de Paris, mardi, confirmant une information de BFM-TV.

Le signalement du secrétaire national démissionnaire d’EELV, adressé au parquet le 19 avril, visait également les infractions de financement illégal de campagne électorale, financement illégal de parti politique, abus de biens sociaux et prises illégales d’intérêts. Les investigations ont été confiées à la brigade de répression de la délinquance économique, a précisé le parquet.

« Nous ne sommes pas au courant de cette procédure. Toutes les règles ont été scrupuleusement respectées, a déclaré au Monde l’entourage de la candidate LR. Les Verts utilisent toujours la même méthode de dénonciation calomnieuse. Nous faisons confiance à la justice. »

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En avril 2021, M. Bayou, alors candidat EELV à la présidence de la région Ile-de-France, contre Mme Pécresse, avait en effet déjà signalé à la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP) ce qu’il estimait être une utilisation d’argent public par la présidente sortante – à la tête de son microparti Libres ! depuis son départ de LR – en vue de sa réélection lors du scrutin des 20 et 27 juin. En cause : une « campagne massive d’affichage en septembre 2020 sur le premier budget participatif de la région », ou encore la distribution dans les boîtes aux lettres de trois millions de tracts de quatorze pages vantant le bilan de Mme Pécresse avec le logo de la région.

« Mélange des genres »

Cette fois-ci, Julien Bayou s’appuie notamment sur la démission de la conseillère régionale Babette de Rozières de l’équipe de campagne et de toutes les commissions en raison de « désaccords qu’elle a manifestés à l’égard de la campagne présidentielle de Valérie Pécresse, par ailleurs présidente de la région Ile-de-France ».

Dans cette lettre de démission datée du 8 mars, Mme de Rozières « explique agir dans l’intérêt de Valérie Pécresse, mais le mélange des genres entre la présidente de région et la candidate à la présidentielle semble complet ». Elle avance également « le manque d’intérêt allégué de la candidate pour l’outre-mer ainsi que le niveau de la campagne », selon ce signalement.

Julien Bayou mentionne également une interview de Mme de Rozières accordée à OutremerNews dans laquelle elle dénonce « des arrangements à la région Ile-de-France » avec l’élu régional Patrick Karam accusé de « pratiques clientélistes », des accusations qui mériteraient, selon lui, « d’être précisées ou infirmées ». Il est également question dans ce signalement de « la contribution sur son temps de travail d’une agente, la directrice de cabinet de la présidente de région, à l’élaboration du programme de la campagne présidentielle de la droite ».

Valérie Pécresse a consacré 14,3 millions d’euros pour un seul tour de scrutin, mais sans atteindre la barre des 5 % de voix qui lui aurait permis d’obtenir le remboursement de ses frais de campagne. Après sa défaite, elle avait d’ailleurs lancé un appel aux dons pour combler un trou de 5 millions d’euros.

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Le Monde avec AFP

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