Pas de réquisition ce week-end au dépôt TotalEnergies de Mardyck
Aucune réquisition de personnels ne sera prononcée ce week-end au dépôt TotalEnergies de Mardyck, près de Dunkerque:
« Le préfet s’est engagé devant le tribunal administratif à n’user de son pouvoir de réquisition que quand c’est strictement nécessaire. Par conséquent, il ne prendra pas d’arrêtés de réquisition de samedi 14 heures à dimanche, 22 heures », indique la préfecture du Nord à BFMTV.
Jeudi, six salariés de ce dépôt avait été réquisitionnés et contraints de reprendre le travail.
Un retour à la normale la semaine prochaine est-il possible?
Emmanuel Macron a estimé mercredi dernier que la distribution de carburants dans les stations-service reviendrait à la normale « dans le courant de la semaine qui vient ». Une prédiction qui surprend encore les acteurs du secteur, ce week-end. Pour en savoir plus:
« On estime entre 15 et 20 jours le délai » nécessaire à « un retour à la normale »
Interrogé sur BFMTV ce samedi, Francis Pousse, président de la branche station-service et énergies nouvelles du syndicat professionel Mobilians, a jugé « impossible » un retour à la normale dans les stations-service « la semaine prochaine », quand bien même la grève serait levée.
« Tout simplement parce qu’une raffinerie, c’est 5 à 10 jours pour redémarrer. Certes, certains stocks des principaux dépôts de raffineries sont accessibles actuellement (…), mais ensuite de ces principaux dépôts, il faut alimenter l’ensemble des 200 dépôts. Certains sont alimentés par camion qui nous manquent en ce moment. Certains sont alimentés par train mais je pense que mardi (jour de grève, NDLR) il n’y aura pas beaucoup de trains à rouler. Et après il faut alimenter les 11.000 stations-service de France », a expliqué Francis Pousse.
Avant d’ajouter: « Nous on estime sincèrement entre 15 et 20 jours un retour à la normale et quand on dit à la normale ce sont des stations approvisionnées normalement avec surtout une logistique qui a repris son cours ». Or, actuellement, les camions de livraison « qui attendent deux, trois voire quatre heures à l’entrée des dépôis nous manquent puisque, finalement, un camion ne fait plus qu’une station par jour, au lieu de deux, trois voire quatre ».
Le point sur les sites TotalEnergies en grève
Actuellement, 5 sites de TotalEnergies sont en grève, selon le ministère de la Transition énergétique. Les sites concernés sont les suivants:
• Raffinerie et dépôt de Gonfreville l’Orcher (Seine-Maritime)
• Raffinerie et dépôt de Donges (Loire-Atlantique)
• Bioraffinerie et dépôt de La Mède (Bouches du Rhône)
• Dépôt de Feyzin (Rhône) – (la raffinerie est à l’arrêt pour raison technique).
• Dépôt de Mardyck (Nord)
La grève reconduite sur les 5 sites de TotalEnergies
La grève dans les raffineries françaises de TotalEnergies a été reconduite sur les cinq sites, a indiqué ce samedi matin le coordinateur CGT pour le groupe, Eric Sellini.
La grève avait d’ores et déjà été prolongée jusqu’à mardi et mercredi dans les raffineries de Normandie et de Donges tandis que « le mouvement a été reconduit dans les trois établissements » de la Mède (Bouches-du-Rhône), Feyzin (Rhône) et de Flandres (Nord), a ajouté Eric Sellini sans plus de précisions.
Pour en savoir plus:
Pénurie de carburants: à quoi s’attendre ce week-end?
La grève chez TotalEnergies se poursuit ce samedi dans les raffineries, faute d’accord sur des hausses salaires avec la CGT, et avec des conséquences toujours importantes l’approvisionnement des stations-service:
Que prévoit l’accord sur les salaires conclu entre Total, la CFDT et la CFE-CGC?
Les syndicats CFDT et CGC-CGE ont signé vendredi un accord sur les salaires avec la direction de TotalEnergies qui comporte notamment des augmentations de 7%. De son côté, la CGT qui réclament une revalorisation de 10% a refusé de signer. Pour en savoir plus:
Bienvenue dans ce live
Bienvenue dans ce live consacré aux pénuries de carburants. Vendredi, les salariés grévistes de TotalEnergies ont reconduit jusqu’à mercredi leur mouvement sur l’ensemble des sites du groupe pétrolier, malgré un accord sur les salaires conclu avec deux syndicats majoritaires.
En revanche, la grève a été levée successivement jeudi et vendredi dans les deux seules raffineries du groupe Esso-ExxonMobil en France, à Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône) puis à Gravenchon, en Normandie après la conclusion d’un accord salarial mardi. Mais il faudra « deux à trois semaines » pour retrouver une « situation de marche normale », a prévenu le groupe.
A 13 heures vendredi, 28,5% des stations-services étaient en difficultés d’approvisionnement au niveau national contre 29.2% la veille, selon le ministère de la Transition énergétique.