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EDITO: Chez Hanouna, les politiques jouent avec le feu

Hanouna



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Les injures expectorées en rafales par l’animateur-chef de meute Cyril Hanouna envers son invité Louis Boyard, député Insoumis, signent un si effarant rapport au pouvoir et au débat démocratique qu’il faut les relever, au risque d’y perdre en élégance: « Bouffon », « tocard », « abruti », « merde ». Cause du courroux ordurier: son ancien collaborateur, élu de 22 ans, a osé attaquer le propriétaire de la chaîne, Vincent Bolloré, pointant son exploitation de l’Afrique. Touche pas à mon poste devenait Touche pas à mon employeur, au risque de sombrer dans l’injonction définitivement liberticide.

Cette culture du clash, de l’affrontement plutôt que de la confrontation, devrait inciter les politiques à éviter de s’humilier en y participant car, après tant d’autres, voilà bien une nouvelle séquence avilissante pour leur fonction comme pour le débat démocratique. Hanouna résumerait ainsi le propos: « Parle à mes couilles, ma tête est malade. » La vulgarité affichée, plastronnée et virulente, devient ici mode d’expression et de domination.

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