L’appauvrissement de la zone euro par rapport aux Etats-Unis
Selon les économistes Pierre-André Buigues et Elie Cohen, l’appauvrissement relatif de la zone euro par rapport aux Etats-Unis relève plus de la réalité que du mythe. Dans une tribune au Monde, ils expliquent les raisons de cette situation.
Les deux économistes soulignent que l’écart de richesse entre la zone euro et les Etats-Unis s’est creusé au fil des années. Ils mettent en avant plusieurs facteurs qui contribuent à cet appauvrissement relatif.
Tout d’abord, ils évoquent la faiblesse de la croissance économique dans la zone euro par rapport aux Etats-Unis. Cette différence de dynamisme économique a un impact direct sur la création de richesse et sur le niveau de vie des habitants de la zone euro.
Ensuite, Pierre-André Buigues et Elie Cohen mentionnent la politique monétaire de la zone euro, qui est souvent critiquée pour son manque d’efficacité. Selon eux, la Banque centrale européenne n’a pas toujours pris les bonnes décisions en matière de politique monétaire, ce qui a contribué à affaiblir l’économie de la zone euro.
Par ailleurs, les économistes soulignent les disparités économiques entre les différents pays de la zone euro, qui rendent difficile la mise en place d’une politique économique commune. Les divergences économiques et sociales entre les pays membres de la zone euro fragilisent l’ensemble de la zone, et empêchent une gestion efficiente de l’économie.
Enfin, Pierre-André Buigues et Elie Cohen évoquent la question de l’investissement en Europe, qui reste insuffisant par rapport aux Etats-Unis. Les entreprises européennes peinent à investir dans l’innovation et la recherche, ce qui freine le développement économique de la zone euro.
En conclusion, les économistes soulignent que l’appauvrissement relatif de la zone euro par rapport aux Etats-Unis n’est pas un mythe, mais une réalité économique. Pour inverser cette tendance, ils appellent à une réforme en profondeur de la politique économique européenne, afin de relancer la croissance et de réduire les inégalités au sein de la zone euro.