Une éléphante, considérée comme la plus grande femelle à défenses du Kenya, est morte de vieillesse dans ce pays d’Afrique de l’Est, a annoncé, mardi 1er novembre, le service national de la faune, Kenya Wildlife Service (KWS).
Dida, connue pour ses longues défenses, avait, selon les estimations, entre 60 et 65 ans. L’espérance de vie des éléphants dans la nature est estimée à une soixantaine d’années. « Elle est morte de causes naturelles dues à son grand âge », a annoncé dans un tweet le KWS.
L’éléphante a vécu dans le vaste parc national de Tsavo, dans le sud-est du Kenya, connu pour sa faune et sa flore. Dida « a conduit son troupeau à travers de nombreuses saisons et des moments difficiles », a retracé le KWS.
Les éléphantes vivent souvent dans des familles très unies avec des éléphanteaux à leurs côtés, tandis que les mâles ont tendance à être plus solitaires.
La mort de Dida arrive presque un mois après celle d’un autre éléphant célèbre dans la réserve de Samburu, étendue aride dans le centre du Kenya, qui fait face à l’une des pires sécheresses qu’elle a connues en quarante ans.
Sécheresse exceptionnelle
Monsoon (qui signifie « mousson » en anglais), femelle âgée d’une soixantaine d’années, et mère de sept éléphanteaux, avait survécu cinq fois à des braconniers. L’éléphante a été euthanasiée à la fin de septembre, l’ONG Save the Elephants ayant alors déclaré que la mauvaise santé de l’éléphant était due à son âge, mais qu’elle avait « été aggravée par la sécheresse ».
Le Kenya, moteur économique de l’Afrique de l’Est, subit une sécheresse d’une intensité inédite depuis quatre décennies, et la faim y touche au moins 4 millions de personnes sur une population de plus de 50 millions d’habitants.
L’insuffisance des quatre dernières saisons des pluies y a créé les conditions les plus sèches observées depuis le début des années 1980. Rivières et puits se sont asséchés, les pâturages se sont transformés en poussière, causant la mort de plus d’un million et demi de têtes de bétail dans le pays.
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