in

Développement: la Fédération de natation du Québec à la recherche de réponses

Développement: la Fédération de natation du Québec à la recherche de réponses


Afin de sortir du marasme dans lequel le développement de l’élite baigne depuis plusieurs années, la Fédération de natation du Québec (FNQ) a fait appel aux services de l’entreprise Better Sport pour apporter des correctifs et identifier des pistes de solution.

• À lire aussi: Offre de cours de natation réduite cet automne

Pour le moment, Katerine Savard et Mary-Sophie Harvey sont les seules qui gardent le fort sur la scène internationale ayant pris part aux Jeux olympiques de Tokyo et au dernier championnat mondial, mais la relève ne se bouscule pas dans le portillon de départ.

« Nous sommes au plus creux de la vague, reconnaît le directeur général de la FNQ Francis Ménard qui est en poste depuis un an. Nous avons un bon nombre de nageurs [entre 10 000 et 11 000], des clubs solides, de nombreux bénévoles et un bon budget, mais on n’arrive pas à produire des athlètes de haut niveau. Qu’est-ce qu’on n’a pas compris dans la recette ? »

« On a établi un plan stratégique avec une liste de projets et d’objectifs afin de revenir performant sur les scènes canadienne et internationale, de poursuivre Ménard. On doit s’assurer qu’on s’en va dans la bonne direction et bien documenter nos objectifs. C’est là qu’on a besoin d’aide pour établir un vrai plan de match. »

Expérience positive

C’est pour y voir plus clair que la FNQ a retenu les services de Better Sport, une firme basée à Ottawa et dirigée par André Lachance et François Rodrigue. 

Ménard a été impressionné par le travail accompli auprès de Baseball Québec. La firme compte entre autres parmi ses clients Rugby Canada, Gym Canada, la LCF et USports.

« Baseball Québec est la meilleure fédération au Québec, affirme-t-il. Il y a trois ans, Better Sport a produit un rapport contenant 100 recommandations. Baseball Québec fait preuve de leadership, obtient de bonnes performances et mise beaucoup sur l’innovation en tenant compte de la science pour optimiser le développement de ses athlètes. »

Le travail s’est amorcé en mai dernier avec l’évaluation de la performance interne de la Fédération. Better Sport a mené entre 20 et 30 entrevues auprès d’athlètes, d’entraîneurs, d’officiels et de bénévoles. 

« C’est un processus complètement indépendant de la Fédération et nous recevrons les résultats d’ici deux à trois semaines, souligne Ménard. La revue des études scientifiques se fait au même moment. Suivront des entrevues avec les fédérations australienne et ontarienne qui connaissent de grands succès. Les recommandations tomberont en mars prochain. »

« Le déséquilibre est trop grand avec l’Ontario qui produit de nombreux nageurs de haut niveau, déplore Ménard. Il faut déterminer qu’est-ce que l’Ontario et l’Australie font de bon et voir ce qui peut être adapté au Québec. » 

Le Québec a terminé au 4e rang en natation lors des derniers Jeux du Canada.

Ancien athlète de water-polo, Ménard pose quelques questions auxquelles il souhaite obtenir des réponses. 

Organiser des compétitions

« Au Québec, il n’y a pas d’entraîneurs bénévoles et les clubs doivent générer des revenus pour payer les salaires, raconte-t-il. Une façon de générer des revenus est d’organiser des compétitions qui peuvent permettre d’amasser entre 10 000 $ et 20 000 $ pour les plus grosses. »

« À partir du mois d’octobre, il y aura sept compétitions par fin de semaine, de poursuivre Ménard. Ça met une pression sur les nageurs qui nagent souvent. Y a-t-il un conflit entre le développement optimal des athlètes et les besoins corporatifs des clubs ? »

Ménard ne ferme pas la porte que la Fédération doive assumer une part des responsabilités. 

« On parle des clubs et des entraîneurs, mais c’est possible que la responsabilité des problèmes de développement incombe à 100 pour cent à la Fédé. On verra les recommandations, mais j’ai la liberté d’action parce que je ne suis pas attaché au milieu. »

Ménard assure qu’il a l’appui de son conseil d’administration. « Malgré les coûts [50 000 $], le c.a. est 100 pour cent derrière l’idée. » Avocate et ancienne nageuse, l’olympienne Sandrine Mainville s’est jointe au conseil d’administration. 



Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

« Le recul de la démocratie en Afrique est aussi le résultat d’une formidable atonie intellectuelle »

« Le recul de la démocratie en Afrique est aussi le résultat d’une formidable atonie intellectuelle »

Prix de l'énergie et pénurie de personnel: l'hiver s'annonce difficile pour les remontées mécaniques - rts.ch

Prix de l’énergie et pénurie de personnel: l’hiver s’annonce difficile pour les remontées mécaniques – rts.ch