TORONTO | La date du 10 février 2009 est spéciale pour Alex Burrows. Lors d’un match entre les Canucks et les Blues de St.Louis, ce fut la première fois où il a eu la chance de compléter le trio de Daniel et Henrik Sedin.
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Insatisfait du rendement de sa formation, l’entraîneur-chef Alain Vigneault avait décidé de chambarder ses trios après la deuxième période.
« J’ai pris cette décision comme une opportunité, a raconté Alex Burrows. J’étais confiant et j’étais prêt physiquement. Je savais de quelle façon ils connaissaient du succès sur leur trio. »
Burrows avait marqué un but en troisième et les Canucks avaient remporté le match.
Par la suite, ces derniers avaient connu une longue séquence victorieuse. On venait d’assister à la naissance d’un trio qui allait connaître du succès pendant quatre saisons.
Avant de jouer avec eux, le Québécois avait étudié minutieusement les deux Suédois durant les entraînements et les matchs.
« Ils n’étaient pas les plus rapides et ils ne possédaient pas le lancer le plus foudroyant, a précisé Burrows. Leur principale force était leur manière de penser le jeu et de l’exécuter.
« C’était assez simple de jouer avec eux. Dès que j’avais la rondelle, je leur donnais. Plus je jouais avec eux, plus je savais où ils étaient sur la patinoire. »
Un moment spécial
En compagnie des frères Sedin, Burrows a marqué au moins 25 buts entre les saisons 2008-09 et 2011-12. Il en a obtenu 35 lors de la campagne 2009-10.
Il a vécu plusieurs moments mémorables en compagnie des jumeaux. Celui du 10 avril 2010 a une place spéciale dans le cœur de l’entraîneur adjoint du Canadien.
Henrik se battait alors pour le championnat des marqueurs de la LNH. Avant le dernier match de la saison contre les Flames de Calgary, il accusait deux points de retard sur Alex Ovechkin.
« On n’en parlait pas ouvertement, mais on voulait tout mettre en œuvre pour que Henrik puisse aller chercher le premier rang des compteurs.
« Je me souviens d’un but incroyable où Henrik avait fait une passe entre ses jambes à Daniel qui avait marqué en déjouant le gardien avec une feinte entre ses jambes. »
Henrik avait fini sa soirée avec quatre points et Daniel avec un tour du chapeau.
« Henrik avait enfin obtenu le respect du reste de la ligue. »
Des vrais
En plus de leur talent exceptionnel, les frères Sedin étaient appréciés par tout le monde à l’extérieur de la patinoire.
« Ils traitaient tout le monde avec classe, que ce soit avec leurs coéquipiers, le personnel, les amateurs ou les médias, a expliqué Burrows. Ils étaient des modèles pour leurs coéquipiers. Ils ne coupaient jamais les coins ronds.
« Ce que je me souviendrai toujours d’eux, c’est que ce n’était jamais de ma faute si on connaissait un mauvais match. Ils prenaient toujours le blâme. Ce n’était pas le cas avec tous mes coéquipiers. »