Le mardi 9 mai, l’usine Valdunes située à Trith-Saint-Léger (Nord) a été visitée par de nombreux représentants politiques de gauche tels que Fabien Roussel, député du Nord et secrétaire national du Parti communiste français (PCF), Marine Tondelier, premier membre d’Europe Ecologie-Les Verts (EELV), et François Ruffin, député La France insoumise (LFI) de la Somme. Ils étaient tous venus soutenir les employés du dernier producteur de roues et d’essieux de train en France, qui ont commencé une grève illimitée après que leur principal actionnaire, le groupe chinois MA Steel, a annoncé son retrait de l’usine jeudi 4 mai.
Concernant la réforme des retraites, les piquets de grève sont de moins en moins nombreux, tandis que la gauche se mobilise pour défendre les dernières grandes industries françaises. Cette mobilisation est de plus en plus perceptible alors que le gouvernement prépare un projet de loi sur l’«industrie verte».
Devant le piquet de grève de Trith-Saint-Léger, il y a beaucoup de scepticisme envers les responsables politiques en général, et le gouvernement en particulier. Anthony Levan, salarié et syndicaliste CGT, dénonce les «belles paroles» du gouvernement en affirmant que «s’ils disent qu’ils veulent une industrie verte, qu’ils le prouvent !». Il ajoute que s’il venait ici, le président Macron ne serait pas bien accueilli, car il a perdu de l’argent en faisant grève contre sa réforme. Le chef de l’Etat est attendu à Dunkerque (Nord) vendredi, non loin d’un second site du groupe, sa forge de Leffrinckoucke. Certains membres de la gauche, comme Fabien Roussel, souhaitent une intervention gouvernementale. «Les salariés attendent que tout le monde les défende, ils ne regarderont pas la couleur politique, mais qui est là, qui n’est pas là», affirme-t-il au téléphone.
Dans l’après-midi à Trith-Saint-Léger, Marine Tondelier et François Ruffin ont été plutôt bien accueillis. La première est venue mettre en évidence l’«absurdité» de la menace de fermeture du site, précisant que le ferroviaire s’impose comme une solution dans la lutte contre le changement climatique. De son côté, François Ruffin se concentre sur un autre sujet de prédilection, à savoir l’industrie, la logistique et son corollaire : le travail.
Les employés de Valdunes exigent que leur industrie soit nationalisée afin de sauvegarder leurs emplois et l’avenir de l’usine. Ils attendent une intervention immédiate du gouvernement pour empêcher la fermeture de l’usine. Une délégation de représentants syndicaux est prévue pour être reçue ce jeudi 11 mai à Bercy.
En bref, les représentants politiques de la gauche soutiennent la grève illimitée des employés de l’usine Valdunes de Trith-Saint-Léger après le retrait de leur principal actionnaire. Les employés exigent la nationalisation de leur industrie pour leur permettre de conserver leurs emplois et préserver l’avenir de l’usine. Ils attendent une intervention immédiate du gouvernement pour empêcher la fermeture de l’usine.