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Cri du cœur de l’industrie hôtelière

Cri du cœur de l’industrie hôtelière


À bout de souffle, l’industrie hôtelière lance un cri du cœur afin que le futur gouvernement du Québec priorise les dossiers des travailleurs étrangers en allégeant les procédures administratives, comme c’est le cas dans d’autres secteurs.

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« On est content. On a eu un bel été. La reprise a été plus rapide que l’on pensait. C’est une très bonne nouvelle. Mais il y a un nuage gris et c’est le manque de main-d’œuvre. […] C’est l’enjeu no 1 de nos hôteliers », a affirmé Véronyque Tremblay, présidente-directrice générale de l’Association hôtellerie Québec.

Selon elle, en 2019, on comptait 42 000 travailleurs dans le secteur de l’hôtellerie au Québec. Actuellement, il manque plus de 6000 travailleurs.

Besoins criants

« C’est criant. C’est très difficile pour nos gestionnaires en hôtellerie », a-t-elle poursuivi.

L’industrie a formulé plusieurs pistes de solutions, notamment de hausser les seuils d’immigration et d’accélérer le traitement des dossiers de recrutement. 

« Si on ne s’attarde pas à l’enjeu de la pénurie de main-d’œuvre aiguë du secteur de l’hôtellerie, il va y avoir des conséquences », a ajouté Alupa Clarke, directeur général de l’Association hôtelière de la région de Québec.

Les entreprises qui souhaitent avoir recours à des travailleurs étrangers doivent obtenir une Étude d’impact sur le marché du travail (EIMT). 

« Dans le reste du Canada, recevoir les réponses pour une EIMT prend environ entre deux et quatre semaines. Au Québec, on est dans des délais de six à neuf mois », déplore Me Jean-Sébastien Boudreault, président-directeur général de l’Association des hôtels du Grand Montréal. 


Shirley Richard, les hôtels Jaro

Photo Diane Tremblay

Shirley Richard, les hôtels Jaro

En faire une priorité

En plus des délais occasionnés par cette procédure, les entreprises doivent débourser 1000 $ pour chaque travailleur afin d’obtenir ce document qui reconnaît qu’il y a une pénurie de main-d’œuvre.  

« Le gouvernement du Québec a déjà identifié cinq industries qu’on allait prioriser […] Malheureusement, l’industrie touristique et hôtelière n’en fait pas partie », a dit Me Boudreault.

Les Hôtels Jaro, qui possèdent sept établissements dans la région de Québec, auraient besoin de 87 travailleurs de plus. 

« On fait des affichages. On rentre même dans une compétition qui est un peu malsaine avec nos compétiteurs […]. On cherche tous la même main-d’œuvre. Le bassin est saturé dans la région », a commenté Shirley Richard, directrice des ressources humaines. 

Les hôteliers demandent d’augmenter le volume de dossiers de travailleurs étrangers alloués dans leur industrie tout en accélérant les procédures de traitement. 

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