Une balade dans un sentier à Sherbrooke s’est terminée de façon dramatique mercredi, après qu’un chien ait été tué dans une trappe à castors, provoquant l’ire de sa maîtresse.
La propriétaire est sous le choc et critique la Ville de Sherbrooke d’avoir fait installer un piège dans un endroit régulièrement fréquenté d’un quartier résidentiel.
Mercredi en fin d’après-midi, Christine Binet, accompagnée de sa fille ainsi que de leurs deux chiens, est allée se balader dans le sentier qui longe le ruisseau Meadow, dans le secteur Saint-Élie à Sherbrooke. Comme elles le font régulièrement, elles laissent les chiens se baigner dans le cours d’eau. Bela, un chien labrador mélangé avec du husky, s’est fait prendre la tête dans un piège à castor qui était hors de l’eau.
«J’ai entendu le chien crier, a raconté Chantal Breton qui demeure tout près. J’ai couru pour aller lui porter secours avec sa propriétaire, il respirait encore quand je suis arrivé. Quand on a finalement réussi à le déprendre, malheureusement il était trop tard», a-t-elle raconté.
«C’est un drame, a affirmé Christine Binet. On est triste, on est en colère. Comment quelqu’un a pu autoriser la pose d’un piège aussi près des maisons sans afficher la présence du danger?»
Chantal Breton, voisine du sentier qui longe le cours d’eau, est aussi sous le choc: «Il y a régulièrement des gens qui viennent ici pour voir les castors, beaucoup de personnes viennent y faire baigner leur chien et il y a beaucoup d’enfants qui viennent jouer ici. Ça aurait pu être un enfant qui se fasse prendre dans le piège. Il y aurait dû y avoir des affiches indiquant la présence d’un piège».
Problème d’accumulation d’eau
La Ville de Sherbrooke a demandé l’installation d’un piège à castor en raison d’un problème d’accumulation d’eau sur des terrains en amont d’un barrage sur le ruisseau Meadow.
«On a laissé faire les castors voir si la cohabitation était possible, mais c’était rendu dangereux qu’il y ait des refoulements d’eau dans les maisons alors il a fallu intervenir d’urgence», a expliqué la conseillère municipale du district Saint-Élie, Christelle Lefèvre.
La Ville mène présentement une enquête interne.
«Je pense que c’est une leçon qu’on va apprendre, il faut mettre de l’affichage même si ce n’est pas obligatoire.
Ça aurait pu prévenir que cette personne-là s’approche avec son chien sans laisse», a-t-elle ajouté.
La Fédération des trappeurs gestionnaires du Québec a confirmé que le trappeur qui a installé le piège à la demande de la Ville de Sherbrooke est un de ses membres et qu’il est bouleversé par les événements, mais insiste pour dire que tout s’est fait selon les règles.
