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Benjamin Netanyahu se dirige vers la « victoire »

Benjamin Netanyahu se dirige vers la "victoire"


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L’ancien Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu semble proche d’un retour au pouvoir, mercredi, au lendemain des législatives ayant placé son parti, le Likoud, en tête. Les résultats définitifs peuvent néanmoins créer des surprises.

Allié à l’extrême-droite, l’ancien Premier ministre Benjamin Netanyahu se rapproche de la victoire en Israël, au lendemain des élections législatives du mardi 1er novembre. 

« Netanyahu cherche une victoire décisive, Lapid espère l’égalité, Ben Gvir fête la victoire », titre ainsi mercredi le Yediot Aharonot, le journal le plus vendu de la presse israélienne.

>> À lire : Législatives en Israël: « L’État hébreu face à la percée de l’extrême-droite »

65 sièges attendus

À 10 h 00 (08 h 00 GMT), environ 84 % des bulletins avaient été dépouillés, a indiqué la commission électorale. D’après ces résultats partiels, le Likoud (droite) de Benjamin Netanyahu obtient 31 sièges, devant la formation centriste Yesh Atid (« Il y a un futur ») du Premier ministre sortant Yaïr Lapid qui récolte 24 sièges, sur les 120 du Parlement.

Les alliés d’extrême droite de Benjamin Netanyahu, Bezalel Smotrich et Itamar Ben Gvir, sont arrivés en troisième position avec 14 sièges – le double des sièges dont ils disposaient jusqu’à présent.

Vient ensuite le parti de centre-droit de l’ex-chef de l’armée Benny Gantz, membre de la coalition sortante, qui obtient 12 sièges.

Avec ses alliés, le bloc de Benjamin Netanyahu compterait 65 sièges, soit quatre de plus que la majorité.

« Rien n’est joué »

Mais ces résultats pourraient changer selon le nombre des sièges remportés par les petits partis : d’après les résultats partiels, deux listes – un parti arabe et la formation de gauche Meretz –, côtoient le seuil d’éligibilité et leur score pourrait changer la donne.

Ce scrutin s’est déroulé sur fond d’un regain de violences en Cisjordanie, territoire palestinien occupé depuis 1967 par Israël. Mercredi matin, l’armée israélienne a tué un Palestinien ayant grièvement blessé un soldat dans une attaque à la voiture bélier à un checkpoint.

Benjamin Netanyahu, 73 ans, avait perdu le pouvoir en juin 2021 au profit d’une coalition hétéroclite mise sur pied par Yaïr Lapid. Chef de gouvernement à la longévité inégalée dans l’histoire d’Israël, il est poursuivi pour corruption dans plusieurs affaires.

« J’ai de l’expérience, j’ai fait quelques élections, nous devons attendre les résultats définitifs, mais notre chemin, celui du Likoud, a prouvé qu’il était le bon, nous sommes près d’une grande victoire », a lancé dans la nuit Benjamin Netanyahu à ses partisans réunis à Jérusalem.

Son rival Yaïr Lapid a lui aussi affirmé que « tant que le dernier bulletin de vote n’est pas compté, rien n’est joué ».

« Révolution de droite, religieuse et autoritaire »

Mais déjà, un ancien du Likoud, l’actuel ministre de la Justice Gideon Saar, a prévenu du risque de voir Israël se diriger vers une « coalition d’extrémistes » menée par Benjamin Netanyahu et ses alliés. 

« Les gens veulent marcher en sécurité dans les rues, que nos soldats et policiers ne soient pas pieds et poings liés », a déclaré Itamar Ben Gvir, réitérant son appel à user de la force, notamment contre les Palestiniens à Jérusalem-Est et en Cisjordanie occupée.

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« Israël est sur le point d’entamer une révolution de droite, religieuse et autoritaire, dont le but est de détruire l’infrastructure démocratique sur laquelle le pays a été construit », s’est alarmé mercredi le grand quotidien de gauche Haaretz. « Il pourrait s’agir d’un jour sombre dans l’histoire d’Israël ».

Pour ces cinquièmes législatives en trois ans et demi, la classe politique craignait une « fatigue » des 6,8 millions d’électeurs inscrits. C’est le contraire qui s’est produit, avec un taux de participation de 71,3 % – le plus élevé depuis 2015, selon la commission électorale.

Dans le système proportionnel israélien, une liste électorale doit obtenir au moins 3,25 % des voix pour entrer au Parlement avec ainsi un minimum de quatre sièges, une situation particulièrement critique pour les partis de l’importante minorité arabe israélienne, descendante des Palestiniens restés sur leurs terres à la création d’Israël en 1948.

Inquiétude des Palestiniens

En 2020, les partis arabes, hostiles au bloc de droite de Benjamin Netanyahu, avaient récolté un record de 15 sièges après une campagne sous une seule bannière. 

Ils se sont présentés cette fois en ordre dispersé, sous trois listes – Raam (islamiste modéré), Hadash-Taal (laïc) et Balad (nationaliste) – et si certains n’atteignent pas le seuil d’éligibilité, cela augmenterait les chances de Benjamin Netanyahu de revenir aux affaires.

« Les résultats montrent que Netanyahu a le plus de chance de former un gouvernement avec des fascistes à ses côtés », s’est inquiétée Aïda Touma-Suleiman, députée de Hadash-Taal. « Et cela nous préoccupe grandement (…) car cela témoigne de la direction que prend ce pays et ce qui attend les Palestiniens qui y vivent ».

Avec AFP

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