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Au Mali, violents combats entre groupes armés dans le nord-est du pays

Au Mali, violents combats entre groupes armés dans le nord-est du pays


Des combats entre groupes armés ont fait ces derniers jours des dizaines de morts dans le nord-est du Mali, dans les régions de Ménaka et Gao, en proie à des violences djihadistes, selon des responsables militaires et des communiqués des organes de propagande djihadistes.

La situation sécuritaire s’est largement détériorée depuis huit mois dans les régions de Ménaka et Gao à la suite d’une offensive du groupe affilié à l’organisation Etat islamique au Grand Sahara (EIGS), au-delà de ce qui était alors sa zone d’action et d’influence.

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« Les djihadistes se sont affrontés pendant plusieurs jours dans plusieurs villes de la région de Ménaka », a assuré un élu local sous couvert de l’anonymat pour des raisons de sécurité, information confirmée à l’AFP par un autre élu local de la région se trouvant à Bamako et une source sécuritaire occidentale à Niamey.

Aucun n’évoque de bilan, ni ne donne l’ampleur de ces combats. Cela est extrêmement difficile en l’absence de remontées d’informations fiables en provenance de territoires largement inaccessibles.

Des affrontements depuis des mois

En revanche, les groupes djihadistes affiliés à Al-Qaida et à l’EIGS ont donné des bilans très lourds dans des communiqués de leurs organes de propagande cités par le centre américain de surveillance des sites djihadistes SITE.

L’EIGS a précisé lundi avoir tué quarante combattants du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM, JNIM en arabe) dans la région de Ménaka, ce dernier répondant mardi avoir tué jeudi, vendredi et samedi plus de soixante-dix membres de l’EIGS, puis admettant avoir perdu une trentaine d’hommes.

Cette immense région reculée est le théâtre depuis des mois d’affrontements entre ces groupes djihadistes rivaux et de combats entre djihadistes et groupes armés essentiellement touareg qui ont signé des accords de paix avec le gouvernement en 2015. La région est aussi livrée au banditisme et aux trafics.

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L’Etat y a une très faible présence et les populations ont pour la plupart trouvé refuge dans la ville de Ménaka. Deux civils dont un enfant ont également été tués dans l’attaque par des hommes armés d’un bus de transport en commun entre les localités d’Ansongo et Ménaka, a précisé la police mardi.

Des combats mettant aux prises l’EIGS et une unité du Groupe d’autodéfense touareg Imghad et alliés (Gatia) se sont également déroulés lundi dans la région de Gao dans la commune d’Anchwadj, selon un communiqué de la Plateforme des mouvements du 14 juin 2014 d’Alger, dont fait partie le Gatia. Celui-ci affirme que cette offensive a fait une quinzaine de morts du côté de l’EIGS, neuf du côté de la Plateforme, ainsi que quatre civils exécutés par l’EIGS.

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Le Monde avec AFP

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